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Bénin: commerces impactés par la crise post-électorale

Claire Stephane Sacramento
6 mai 2019

Les manifestions survenues la semaine dernière à Cotonou s’éloignent et la vie reprend son cours sur fonds d’inquiétude. Mais dans le quartier de l’ancien président Boni Yayi, les commerçants paient un lourd tribut.

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Benin,  Krawalle in Cotonou
Image : Getty Images/Y. Folly

"L’impact financier sur les commerces est incommensurable" (Charles da-Cruz,élu béninois)

Boutiques, restaurants, banques et autres commerces. Les entreprises longeant une partie du tronçon menant à la résidence de l’ex-chef d’Etat béninois Thomas Boni Yayi sont la plupart fermées. Depuis les violents affrontements entre populations et forces de l’ordre les premier deux mai, la voie a été barrée. Elle a été ré ouverte dans la matinée. Pendant ce temps, la mévente s’accentue comme explique quelques commerçants.

"La pharmacie est ouverte depuis hier. Malgré ça, il n’y a pas la vente. Les clients même ont peur."

 "Il y avait déjà une morosité économique qui faisait qu’on ne vendait pas. Et donc à cela s’ajoute maintenant cette situation qui plombe d’avantage la situation initiale. On est en train de penser à comment faire. Si ça ne s’arrange pas d’ici à là, on sera obligé de déposer les tabliers,"  déplorent ces commerçants.

Charles da-Cruz est l’un des élus de la localité. Il déplore la paralysie des échanges commerciaux observés dans la zone. "Les heurts entre populations et forces de l’ordre en général, ont amené à prendre des mesures draconiennes à savoir le blocage de tout un tronçon. Il n’y a pas de passage pour les engins à deux ou à quatre roues. L’impact financier sur ces commerces serait incommensurable et varierait d’un commerçant à l’autre," confie Mr. Da-Cruz.

Benin,  Krawalle in Cotonou
Image : Getty Images/Y. Folly

Les barrières érigées par l’armée sont mal perçues par l’ancien chef d’Etat Nicéphore Soglo qui réclame la libre circulation des personnes. "On ne peut pas parler de discussion, de négociation si vraiment on ne reconnait pas la réalité. On ne peut plus circuler. Il faut que le gouvernement enlève tous les signes visibles de la répression. Nous voulons circuler normalement," insiste Nicéphore Soglo.

Depuis la dégradation de l’atmosphère post-électorale, aucune déclaration du président de la République Patrice Talon. La conférence épiscopale se propose de faire la médiation pour une sortie de crise