L'aide internationale se met en place au Mozambique
19 mars 2019L'ONU a commencé à activer sa réponse humanitaire par le biais du Programme alimentaire (PAM) mondial après la passage du cyclone qui a balayé, la semaine dernière, l'Afrique australe
Le porte-parole du PAM a expliqué que "le plus grand défi pour le moment est l'accès" aux populations affectées. Car l'eau recouvre une grande partie de la zone touchée. Selon Herve Verhoosel, "après l'analyse des images satellites, nous estimons que 1,7 million de personnes se trouvaient sur la trajectoire du cyclone rien qu'au Mozambique".
Pour l'instant, le PAM a pu faire venir un premier avion-cargo avec 22 tonnes d'aide. "Un premier hélicoptère du PAM travaille sur le terrain. C'est le meilleur moyen d'atteindre la région affectée et deux hélicoptères supplémentaires sont en route", a expliqué le porte-parole, précisant que "les bateaux seront également importants pour accéder à la population".
Faible mobilisation
Si l'aide internationale se met en place, aucun pays de la région, à l’exception de l’Afrique du Sud, ne semble être en mesure de venir en aide au Zimbabwe. Malgré tout, la plupart des dirigeants des pays de la sous-région ont au moins manifesté leur solidarité avec le Mozambique.
De son côté, le président sud-africain, Cyril Ramaphosa, a tout de même annoncé le déploiement d'éléments de son armée pour aider le Mozambique à réparer les dégâts engendrés par le passage de l’ouragan tropical. L'Union africaine semble elle se contenter de travailler sur un communiqué, qui tarde à venir. Ebba Kalondo, la porte-parole de Moussa Faki Mahamat, le président de la commission de l’Union africaine, n’a ainsi pas souhaité réagir.
Quant à la SADC, la Communauté de développement d'Afrique australe, elle promet de réagir, officiellement sous peu.
Coopération
Pour sa part, le ministre malgache de l’Aménagement du territoire appelle à plus de coopération entre les pays de la région confrontés aux effets néfastes du changement climatique.
"Il est nécessaire d’intégrer dans nos politiques nationales tout ce qui a trait à la résilience et aux changements climatiques. Il faudra qu’on réfléchisse sur la manière d’intervenir au niveau international et sous régional, du fait que nous sommes des pays à risque dans cette zone de l’océan Indien, de l’Afrique", a indiqué Hajo Herivelona Andrianainarivelo.
Le porte-parole du Bureau des affaires humanitaires de l'ONU (Ocha) à Genève a reconnu l’ampleur du désastre. L'ONU attend d'avoir "toutes les évaluations" pour décider de lancer ou non un appel de fonds, a ajouté Jens Laerke.