Angela Merkel, la chancelière bien-aimée
7 septembre 2009En 1989, la scientifique Angela Merkel est membre d’un groupe évangélique d’opposition à la RDA, la République démocratique allemande. La réunification de l’Allemagne la propulse dans les rangs de la CDU, le parti chrétien-démocrate. Angela Merkel devient proche du chancelier Helmut Kohl, qui la nomme ministre des Femmes et de la Jeunesse. Quinze ans plus tard, le 22 novembre 2005, Angela Merkel devient la première femme chancelière de l’Allemagne. Le 3 octobre 2006, elle dira :
"Après 10 mois de mandat, c'est devenu quelque chose d'ordinaire que quelqu'un comme moi, une femme de l'ex RDA serve l'Allemagne réunifiée. Mais en même temps, ca reste, en ce jour d’anniversaire de la réunification, quelque chose d'extraordinaire."
Une figure sur la scène politique internationale
Mais c’est avec son parti rival, le SPD, que la CDU d’Angela Merkel forme une Grande coalition. Dès lors, la chancelière tente de s’imposer sur la scène politique internationale. Elle ose inviter le Dalaï Lama à Berlin, ou encore faire des reproches à Dmitri Medvedev sur la situation des droits de l’homme en Russie. Et lorsqu’elle prend les rênes de la présidence de l’Union Européenne en janvier 2007, c’est pour sortir l’Union de la crise institutionnelle suite aux « non » français et néerlandais au Traité constitutionnel.
"Nous allons clore la phase de réflexion et montrer le chemin, nous pouvons offrir une solution aux citoyens d'Europe avant les élections européennes." (ndlr: de 2009)
Saluée à l'étranger, critiquée au sein de son parti
Défi réussi: les 27 pays de l’Union Européenne signent le Traité de Lisbonne 6 mois plus tard. Mais sur le plan intérieur, Angela Merkel est critiquée au sein de son propre parti. Günther Oettinger, Ministerpräsident du Land de Bade-Wurtemberg :
"Elle est la chancelière de la Grande coalition, et il est normal qu'elle fasse des compromis au niveau du gouvernement. Mais en tant que candidate à la chancellerie et chef du parti chrétien-démocrate, elle doit montrer le chemin à prendre par la CDU en vue des élections législatives."
Angela Merkel veut continuer à être la chancelière de l’Allemagne, mais cette fois, elle espère que son gouvernement sera dominé par son parti, la CDU.