24 candidats en lice pour la présidentielle au Mali
4 juillet 2018Au départ, il y avait trente candidatures au total dont treize étaient rejetées. Dans sa décision, la Cour constitutionnelle indique que les sept candidats finalement autorisés ont apporté la preuve qu'ils avaient une liste complète d'élus soutenant leur candidature, comme la loi l'exige. Parmi les "rescapés", il y a l'ex-Premier ministre de transition, Cheik Modibo Diarra.
Celui-ci est présenté comme un des plus grands rivaux du président sortant Ibrahim Boubacar Keita. Si la Cour l'avait définitivement mis hors jeu, beaucoup de Maliens auraient crié au scandale, a expliqué le célèbre écrivain malien Ousmane Diarra. "Cheik Modibo Diarra, si on l'écarte, on saura que c'est parce qu'il pourrait remporter !" affirme-t-il, disant se baser sur les sondages.
Choguel Maiga confiant
Cet ancien ministre et porte-parole du gouvernement IBK affirme avoir même continué à préparer sa campagne électorale, sachant que la Cour reviendrait sur sa décision initiale.
La Cour, explique-t-il, "a considéré que l'un des conseillers, notamment une dame qui m'a parrainé, n'était pas une élue. On a donné la preuve à partir d'une décision du préfet qu'elle a été bel et bien élue. Et que c'est une erreur de la part de la Cour. En fait, c'est une institution sur laquelle je me garde de donner des appréciations de valeur mais je pense qu'elle n'aurait même pas dû rejeter la candidature la première fois ! Parce qu'une simple vérification auprès du ministère de l'Intérieur ou auprès des préfectures suffisait !"
La présidentielle du 29 juillet, un défi
La Cour constitutionnelle, juge du contentieux électoral, est en effet suivie de très près au Mali, d'autant plus que l'organisation de l'élection essuie déjà de nombreuses critiques. Pour l'écrivain Ousmane Diarra, l'échec n'est pourtant pas permis. L'échec de cette élection "va aggraver ce qui se passe ! Ca va aggraver les guerres intercommunautaires etc... Il y en a beaucoup qui travaillent à la contestation des résultats avant même que les élections aient lieu," affirme-t-il.
La liste des candidats désormais connue, le coup de sifflet de la campagne sera donné samedi (07.07.). Les 24 candidats en lice disposeront de trois semaines pour aller à la conquête de la confiance des Maliens.
Est-ce que toutes les régions seront visitées ? C'est la grande question car l'insécurité reste une grande menace pour ce scrutin.