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Zuma juge injuste l'ultimatum de l'ANC

Patricia Huon | Kossivi Tiassou
14 février 2018

Dans sa première réaction depuis que son parti lui a ordonné de démissionner, le président sud-africain a jugé la situation "injuste" et a réitéré son intention de rester au pouvoir pendant encore plusieurs mois.

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Südafrikanischer Präsident Jacob Zuma
Image : Getty Images/S.Maina

"Soit Jacob Zuma suit l’ordre de l’ANC, soit il défie la motion de censure" (Patricia Huon)

 Le président sud-africain Jacob Zuma a estimé mercredi "très injuste" l'ordre de son parti, le Congrès national africain (ANC), lui enjoignant de démissionner, estimant qu'il n'avait rien fait qui justifie une telle décision.

"C'est très injuste que ce sujet soit soulevé en permanence", a déclaré le président Zuma lors d'un entretien en direct accordé à la télévision publique SABC. "Qu'est-ce-que j'ai fait ? Personne n'est capable de me donner des raisons", a-t-il ajouté en parlant de l'ANC.

Zuma a affirmé qu'il avait proposé aux leaders de l'ANC de quitter le pouvoir après le mois de juin. Ce délai lui permettrait de "créer une certitude et une unité".

Un départ après juin lui permettrait également de participer au sommet des BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud) et de "présenter Ramaphosa (le vice-président ndlr) aux autres leaders", a ajouté Jacob Zuma.


Mercredi à la mi-journée, le parti a annoncé le vote d'une motion de défiance au parlement d'ici jeudi si le président n'a pas obtempéré d'ici là.

Après des semaines d'hésitations et de réunions, l'ANC a finalement exigé mardi la démission du président de la République, empêtré dans plusieurs scandales de corruption.

La pression s’accentue sur le président

Par ailleurs, l'unité d'élite de la police sud-africaine a conduit une opération ce mercredi au domicile de la sulfureuse famille Gupta à Johannesburg.

Leur nom rime avec scandale et apparaît dans la plupart des affaires de corruption qui éclaboussent le président Jacob Zuma.

Lors de l’opération, la police a arrêté trois personnes, dans le cadre d'une enquête sur des détournements de fonds et du trafic d'influence à la tête de l'Etat. 

Depuis son arrivée à la tête de l'ANC en décembre dernier, le vice-président Cyril Ramaphosa cherche à pousser vers la sortie Jacob Zuma, mis en cause dans de nombreuses affaires de corruption.

Le but selon certains observateurs est d'éviter une catastrophe aux élections générales de 2019. Jacob Zuma va-t-il obtempérer ?

Ecoutez la réponse en cliquant sur l’image ci-dessus.