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Yémen : la mort de trois otages confirmée

Anne-Julie Martin / Audrey Parmentier16 juin 2009

La mort de trois des neuf otages enlevés la semaine dernières a été confirmée. Sur les trois victimes, deux sont très probablement allemandes. Confusion, en revanche, quant au sort du reste du groupe.

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Le ministère yéménite de l'Intérieur a confirmé la mort de trois otages. Contrairement à ce qui avait été annoncé hier par un responsable de la sécurité, l'incertitude persiste sur le sort des autres étrangers. « Selon les informations dont nous disposons actuellement, trois cadavres de femmes ont été trouvés, a déclaré Osman Magilii, député jéménite. Nous ne savons rien du reste des otages et nous ne pouvons pas dire non plus où se trouve leur véhicule. Jusqu'ici nous n'avons pas pu les localiser parce que les rebelles Al-Houti contrôlent la zone. Mais nous allons les retrouver ! »


A Séoul, le ministère des Affaires étrangères a confirmé la mort de l'otage sud-coréenne. Le chef de la Diplomatie allemande, Frank-Walter Steinmeier a déclaré pour sa part, je cite, "devoir malheureusement considérer" que les deux autres femmes retrouvées mortes étaient allemandes. Il n'a pas voulu directement confirmer l'identité des victimes. La direction d'une école protestante de l'ouest de l'Allemagne a toutefois indiqué qu'elles étaient des aides-soignantes de leur établissement.


Les enlèvements sont assez fréquents au Yémen, mais jusqu'ici la grande majorité des otages étaient libérés sains et saufs. Cette fois, le cas de figure est différent, comme l'explique Michael Lüders spécialiste du Moyen-Orient : « Les preneurs d'otages ont clairement fait savoir qu'il ne s'agissait pas de toucher une rançon. La motivation de cette prise d'otage est politique, terroriste. Ils prennent des personnes en otage pour les tuer ensuite ».


Sanaa accuse la rébellion chiite zaïdite conduite par l'ancien député Abdel Malek al-Houti. Ce dernier dément fermement. Berlin, de son côté, a évoqué la piste d'Al-Quaïda. « Le Yémen est devenue une base arrière des islamistes radicaux, qui viennent en partie d'Afghanistan et du Pakistan et qui se croient davantage en sécurité au Yémen ou en Somalie parce que la souveraineté n'y existe que sur le papier. Le Yémen est un pays de plus en plus dangereux. Beaucoup lui prédisent un avenir comparable à celui de l'Afghanistan ou de la Somalie », observe Michael Lüders.


La chancelière, Angela Merkel, a fait part de sa consternation et demande à ce que la lumière soit faite le plus rapidement possible sur le sort des autres otages.