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Violences en Afghanistan à l'approche des élections

Elisabeth Cadot/Fréjus Quenum21 juillet 2009

Deux groupes de talibans ont lancé des attaques scuicides contre des batiments officiels dans l'est de l'Afghanistan. Six policiers et 8 talibans ont péri dans cette attaque.

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Wahlplakate in Herats Zentrum, Afghanistan 2009
L'union européenne enverra des observateurs pour les élections afghanesImage : DW

Les violences des talibans se multiplient à un mois des élections présidentielles et provinciales prévues le 20 aout. Le représentant de la diplomatie européenne Javier Solana est arrivé aujourd'hui à Kaboul, la capitale, pour apporter son aide aux responsables afghans et soutenir leurs efforts pour stabiliser le pays...

Il est clair que la partie qui se joue actuellement en Afghanistan est cruciale. Si d'ici le 20 aout le pays arrive à trouver le calme pour le déroulement de l'élection présidentielle, les Talibans auront de mauvaises cartes.

Renversés en 2001 par une coalition internationale menée par les Etats-Unis, il leur sera difficile de justifier la lutte contre un régime élu démocratiquement par les Afghans eux-mêmes. Leurs chances diminueront encore si les opérations menées par l'armée pakistanaise contre les talibans dans la montagne séparant l'Afghanistan et le Pakistan sont couronnées de succés. Cela explique pourquoi depuis quelques mois les attentats redoublent de violence. A chaque fois des bâtiments officiels sont attaqués, en général par des kamikazes.

Le dernier bilan fait état à Gardez et à Jalalabad, dans l'est du pays de 14 victimes - talibans et policiers. Mais quelques temps auparavant à Chost, une attaque avait causé 20 morts. Durant ces derniers mois plusieurs attaques ont eu lieu à Kaboul et Kandahar. Au total les troupes internationales - notamment britanniques - ont perdu pour le seul mois de juillet 55 soldats. Mais pour le secrétaire général de l'OTAN Jaap de hoop Scheffer, malgré ces pertes, les troupes internationales doivent maintenir leur présence car ,dit-il, "la sécurité de l'Afghanistan est tellement liée à la notre - qu'il s'agisse des Etats-Unis ou de l'europe - que nous devons rester ici. Le prix de notre départ serait bien plus élevé."


Dans cette logique, en allemagne, la chancelière Angela Merkel soutient la présence de la Bundeswehr an Afghanistan, dans la région de Kundus au nord. Pourtant l'opinion publique allemande y est en majorité hostile. Car sur place les incidents se multiplient. Les civils sont de plus en plus souvent victimes de bavures militaires, de la part des troupes internationales. Et désormais la Bundeswehr ne fait plus exception. Au total pour le mois de juillet les Nations Unies ont recensés 800 civils tués. Un quart de plus que l'année passée. Et pour la population afghane, il est de plus en plus difficile de croire que les troupes internationales sont là pour les aider et pas pour les occuper. Même si au total les victimes des Talibans sont plus nombreuses. Il s'agit donc d'une course contre la montre, à l'issue incertaine. L'Union européenne a en tous cas promis d'envoyer une centaine d'observateurs durant l'élection.