Une femme à la tête de la Corée du sud ?
19 décembre 2012Au coeur de la campagne, l'économie. Car la Corée du sud est certes le 29ème pays le plus riche du monde, quatrième puissance d'Asie. Ses entreprises comme Samsung ou Hyundai sont connues dans le monde entier. Mais les inégalités sociales se creusent. Sur fond de ralentissement économique, la précarité et le vieillissement de la population inquiètent. A 60 ans, Park Geun-Hye, représentante du parti conservateur Saenuri (Nouvelle frontière), a tenté de rassurer: « comme une mère qui consacre sa vie à sa famille, je deviendrai la présidente qui prend soin des vies de chacun d'entre vous », a-t-elle déclaré. La candidate n'est d'ailleurs pas une inconnue dans son pays, puiqu'elle est la fille de l'ancien dictateur Park, à l'origine du décollage économique du pays. De son côté, son adversaire Moon Jae-in, un avocat militant des droits de l'Homme qui a passé plusieurs années en prison sous la dictature de Park justement, promet "la croissance, l'aide sociale bref, la démocratie économique".
Economie sociale
Si l'on en croit certains analystes politiques, cette élection a été un véritable "choc de générations" avec d'un côté les jeunes plutôt progressistes et de l'autre les plus âgés conservateurs". C'est en tous cas l'analyse du quotidien Korea Times. Cette division se reflétait aussi dans les médias, avec d'un côté les journaux et la télévision qui penchaient du côté conservateur, tandis que les réseaux sociaux et le Net s'affichaient en faveur du candidat du parti de centre gauche, Moon. Le taux de participation était donc déterminant pour ce scrutin. Et les anciens, semble-t-il, n'ont pas hésité à braver les moins dix degrés pour mettre leur bulletin dans l'urne. Leur voix se sont portées sur la candidate Park qui a promis de créer des emplois de qualité et de mettre sur pied un système d'aide sociale à la coréenne.