Un pape déterminé à réformer l'Église

Ce pape est déterminé, il veut réformer son Église, estime Die Welt. Pour le journal, ce n'est pas un hasard si le titre de la première exhortation apostolique du pape François s'intitule la "Joie de l'évangile". Dans ce texte, il plaide pour une Église ouverte, attractive, joyeuse et plus inclusive. C'est pour cette raison qu'il tourne son regard vers ceux qui doutent, vers les non-croyants, les homosexuels et les femmes, auxquels l'Église n'a jusqu'à présent pas laissé assez de place. Dès le début de son exhortation, le pape s'est voulu clair : il est bien question d'évangélisation et l'Église ne s'avoue pas vaincue dans son combat au sein d'un monde sécularisé.

Maintenant tout le monde fait les louanges du gentil et humble pape François, écrit la Süddeutsche Zeitung. Mais c'est une erreur. Sa lettre apostolique montre bien qu'il est loin d'être l'homme libéral que l'on voudrait qu'il soit. Même s'il prêche la miséricorde envers les divorcés ou la tolérance à l'égard des homosexuels, le pape est en fait un radical. Ce que le pape continue à vous dire à vous, les bourgeois, renchérit la Süddeutsche, c'est que si vous avez des relations sexuelles en dehors du mariage, vous n'êtes que des pêcheurs. Alors ne prenez pas trop au sérieux ce que vous dit l'Église catholique.

Die tageszeitung, elle, s'intéresse à la grande coalition. Ce sera finalement un "Groko" se moque le journal qui publie en une la photo d'un bébé crocodile en train de sortir de son œuf. La chef de la CDU Angela Merkel et et le Président du SPD Sigmar Gabriel sont heureux d'annoncer la naissance de leur nouvel enfant : la prochaine grande coalition qui se dit "Grosse Koalition" en allemand, d'où le jeu de mots. Mais pour survivre, le bébé crocodile a encore besoin de l'approbation de la base du parti social-démocrate, s'amuse le quotidien.

De son côté, la Frankfurter Allgemeine Zeitung rappelle que les derniers accords de coalition comprenaient 87 pages en 2002, 124 en 2009 contre 171 aujourd'hui. Un texte très attendu. En à peine 12 heures, souligne le journal, la première ébauche des accords publiée sur internet a été vue plus de 75.000 fois. Et la plupart des consultations portaient sur la fameuse taxe sur les péages autoroutiers.