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Un film entièrement en nouchi !

Audrey Parmentier6 mai 2013

Tourné dans les quartiers populaires d'Abidjan, « Le djassa a pris feu » du réalisateur Lonesome Solo montre comment un jeune homme plonge progressivement dans la délinquance.

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« Le djassa a pris feu », c'est l'histoire de Tony, alias Dabagaou, un jeune vendeur de cigarettes qui cherche à survivre dans le quartier de la rue Princesse, à Abidjan, la capitale économique de la Côte d'Ivoire. Mais petit à petit, il va vouloir s'imposer dans le ghetto. En jouant au poker d'abord, puis en commettant l'irréparable. Il va alors se lancer dans une course poursuite avec Mike, un policier, qui n'est autre que son propre frère. Le producteur Philippe Lacôte est l'invité de ce Forum des Cultures. Il est venu présenter son film dans la section Panorama de la Berlinale, le festival international du film de Berlin.

A partir de la scène-clé du film, l'existence de tous les personnages va basculer, celle de Tony comme celle de sa sœur Ange et celle de leur frère Mike. Ange travaille le jour chez un coiffeur et la nuit comme prostituée. Leur père est mort, leur mère n'a pas d'argent. Et Mike est le seul de la famille à avoir eu la chance d'aller à l'école, ce qui lui a permis de devenir policier. Philippe Lacôte voulait mettre en évidence cette réalité ivoirienne.

Tourné en très peu de temps et avec très peu de moyens, « Le djassa a pris feu » est le premier film entièrement en nouchi, l'argot de la jeunesse abidjanaise.