Tour de passe-passe à l'iranienne
2 octobre 2009"Où est la centrale nucléaire que vous cherchez? C'est celle-là, non. Celle-là, non plus. Celle-là peut-être?"La caricature de la Süddeutsche Zeitung met en scène le représentant de Téhéran, exécutant un tour de passe-passe avec des petites centrales devant des négociateurs internationaux ébahis. Le tout se déroule à Genève en Suisse, où ont eu lieu hier les pourparlers entre les six grandes puissances en charge du dossier nucléaire et l'Iran.
Pour die Welt, cette réunion démontre à quel point la communauté internationale est devenue, au fil du temps, plus coulante avec Téhéran. L'Iran est une autocratie et dispose à ce titre d'un avantage certain: celui qui gouverne le pays reste en place pendant des années et peut, par conséquent, imposer durablement au reste du monde son orientation en matière de politique étrangère. Selon le quotidien, il est clair que si la République islamique se montre disposée à discuter c'est avant tout pour éviter de nouvelles sanctions. Ne pas retomber dans ce vieux schéma, voilà le défi des grandes puissances. Il faut des résultats rapides, l'heure tourne.
La Rheinische Post se penche sur les festivités organisées par la Chine à l'occasion du 60ème anniversaire de la fondation de la République populaire. Festivités au cours desquelles l'armée a roulé des mécaniques: démontrer la puissance de la Chine vers l'extérieur mais aussi vers l'intérieur, tel était l'objectif de ces parades militaires. Car c'est avant tout de l'intérieur que vient la menace. La Chine communiste a remporté beaucoup de succès. Elle est la plus grosse créancière des Etats-Unis, un pays capitaliste, elle va probablement devenir la première puissance exportatrice mondiale. Elle a des millionnaires et des gratte-ciel. Mais il lui manque encore la liberté.
"Lieber tot als rot", "plutôt mourir qu'être rouge", titre pour sa part die Tageszeitung alors qu'en Thuringe, une région à l'est de l'Allemagne, le parti social-démocrate a entamé des négociations pour former une coalition avec les conservateurs plutôt qu'avec die Linke, le parti de la gauche radicale. Il n'y aura pas de gouvernement rouge-rouge, déplore le quotidien. Et pourtant ! Le désastre électoral de dimanche est bien la preuve éclatante qu'une grande coalition est tout sauf bénéfique au SPD.