De violents heurts ont éclaté après les funérailles de quatre membres de la minorité chrétienne copte au Caire. Au moins deux personnes sont mortes et plus de 80 autres ont été blessées.
Toute la nuit du dimanche, le dispositif des services de sécurité a été renforcé au Caire. Cela n'a pas empêché des violences à coup de jets de pierres et de tirs de chevrotine d'éclater aux abords de la cathédrale Saint Marc.
Tout a commencé vendredi soir à Al-Khoussous, une région au nord du Caire. Un musulman s'est opposé à des enfants qui dessinaient une croix gammée sur un édifice religieux musulman.
Lors des funérailles coptes, des slogans contre le président Morsi et son parti, les Frères musulmans, ont été lancés.
Lundi en milieu d'après-midi, le bilan des affrontements faisait état de six morts dont les quatre coptes inhumés dimanche et deux musulmans.
Les coptes représentent 6 à 10% des 84 millions d'Egyptiens et constituent la plus grande communauté chrétienne du Moyen-Orient
Condamnation des violences anti-coptes
Le président islamiste Mohamed Morsi condamne ces violences. Le chef de l'Etat a fait savoir à Tawadros II, le patriarche des coptes orthodoxes d'Egypte, qu'il considérait "toute attaque contre l'église comme une attaque personnelle".
Les coptes, qui représentent de 6 à 10% des 84 millions d'Egyptiens, sont la plus grande communauté chrétienne du Moyen-Orient. Des affrontements surviennent régulièrement entre cette communauté et les musulmans en Egypte. Depuis la chute du régime de Hosni Moubarak en février 2011, ces heurts ont tué une cinquantaine de chrétiens et plusieurs musulmans.