Tensions au Proche Orient
29 janvier 2015
Pour la tageszeitung de Berlin: "Ce n'était qu'une question de temps. Les extrémistes chiites du Hezbollah devaient venger l'assassinat de leur commandant en Syrie, Jihad Mughniyeh, tué lors d'un bombardement ciblé de l'armée de l'air israélienne il y a un peu plus d'une semaine. Les attaques d'hier sur le nord d'Israel vont peut-être rétablir un cessez-le-feu fragile, tenu tant bien que mal par un équilibre chancelant de la terreur, espère le quotidien. Mais la région entre Israel et le Liban reste sous une tension permanente" conclut la taz.
Le Tagesspiegel, lui, redoute „à brève échéance une escalade contrôlée du conflit entre Israel et la milice chiite du Hezbollah soutenue par l‘Iran, une espèce de guerre d'épuisement, militaire et psychique. Aussi longtemps que le nombre de morts reste relativement réduit, aussi longtemps que le Hezbollah ne réussit pas à prendre des soldats israéliens en otage, aussi longtemps qu'aucune agglomération près de la frontière en Galilée ne sera touchée, aussi longtemps que les Israéliens ne détecteront pas de tunnels d'infiltration sous la frontière, aussi longtemps il n'y aura pas de guerre. Mais si Israel doit déplorer encore plus de victimes et en particulier des civils, si un seul soldat devait être enlevé ou bien un seul tunnel était découvert, alors, redoute l'éditorialiste, une invasion israélienne au Sud Liban sera inévitable ! "
Autre thème: l'alternance politique en Grèce
Les éditorialistes font allusion aux changements décidés par le nouveau gouvernement d'Alexis Tsipras, leader de la Gauche radicale, et notamment la fin des mesures d'austérité. Changements qui "ne doivent pas se faire au détriment" des autres Européens, comme a plaidé le ministre allemand de l'Economie, Sigmar Gabriel.
La Frankfurter Rundschau note à ce sujet:
"Tsipras ne peut pas sérieusement s‘attendre à ce que l'Union européenne ou le Fonds Monétaire International finance avec des crédits supplémentaires des projets anachroniques, tels que la création de postes de fonctionnaires. Les partenaires de la Grèce avaient espéré que Tsipras modèrerait ses plans radicaux. Un espoir non confirmé jusqu'ici ! "conclut le journal.
Selon le quotidien Die Welt, ce sont les Grecs eux - mêmes qui souffriront le plus en Europe si le nouveau gouvernement à Athènes ne devait pas mettre de l'eau dans son vin. Car sinon, l'Union européenne pourrait fort bien abandonner ce malade chronique qui refuse de suivre les conseils de son médecin. Rien ne serait plus désastreux pour l'Union monétaire si un pays qui rejette toute réforme faisait finalement figure de vainqueur !» conclut Die Welt.