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Sommet de l'OTAN à Bucarest

Konstanze von Kotze2 avril 2008

Depuis sa création en 1949, c'est le plus grand rassemblement de l'histoire de l'Organisation du Traité de l'Atlantique Nord : 60 chefs d'Etats et de gouvernement se réunissent pendant deux jours à Bucarest.

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Bucarest accueille pendant deux jours le sommet de l'OTANImage : AP

Ce n'est pas tous les jours que la capitale roumaine a sous sa responsabilité le bon déroulement du plus grand sommet de l'OTAN. Le gigantesque palais de l'ancien dictateur communiste Nicolae Ceaucescu - palais qui abrite aujourd'hui le parlement roumain - a été transformé, pour l'occasion, en véritable forteresse, sous étroite protection policière et militaire.

Pendant deux jours, quelques 60 chef d'Etat et de gouvernements s'y réunissent pour décider de l'élargissement ou non de l'OTAN à 5 pays de l'ancien bloc soviétique.

Si la Croatie et l'Albanie sont quasiment sûres d'obtenir leur ticket d'entrée, les positions divergent fortement pour la Macédoine et a fortiori pour l'Ukraine et la Géorgie. Peu avant l'ouverture du sommet, le président américain Georges W. Bush s'est clairement prononcé en faveur d'une adhésion de ces deux anciens satellites de l'ex-URSS :

„Les Etats-Unis soutiennent fermement l'entrée de ces nations dans l'OTAN. Ces pays ont fait l'expérience difficile des réformes. Ils ont bâti des sociétés libres et prospères. Ils sont prêtes à appartenir à l'OTAN et leurs citoyens méritent la sécurité assurée par l'OTAN“


L'adhésion de l'Ukraine et de la Géorgie est cependant très loin de faire l'unanimité. La France et l'Allemagne en particulier, jugent cette ouverture encore trop prématurée et veulent à tout prix éviter de fâcher Moscou, viscéralement opposée à l'entrée de Kiev et Tbilissi dans l'OTAN. Officiellement cependant, on se défend de jouer la carte de Moscou: c'est bien la situation intérieure de l'Ukraine et de la Géorgie qui est en cause. Andreas Schockenhoff, vice-président du groupe parlementaire de la droite conservatrice et expert de la Russie

„Si nous pensons que ces pays ne sont pas suffisamment stables sur le plan intérieur, on est en droit de se demander s'il est raisonnable de provoquer un conflit ouvert avec la Russie, dans le contexte actuel. Car les contacts avec la Russie se sont clairement améliorés. Donc il serait préférable de ne pas compromettre ces efforts de rapprochements par une querelle inutile“


Si tout se déroule comme prévu, un sommet Otan-Russie doit avoir lieu en présence de Vladimir Poutine, vendredi.