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Le retour de Simone Ehivet Gbagbo

Julien Adayé
14 septembre 2022

Après l’annonce de la création de son parti politique, à trois ans de la présidentielle, l’ancienne première dame Simone Ehivet Gbagbo s’explique sur la DW et confie ses ambitions pour elle et le parti Mouvement des générations capables. Entretien en deux parties.

https://p.dw.com/p/4GngQ

Retranscription de l'entretien
 

DW : Madame Simone Ehivet Gbagbo, bonjour, 

Simone Gbagbo : Bonjour 

DW : Depuis le week-end du 20 août dernier, votre Mouvement des générations capables (MGC) s'est mué en parti politique. Pourquoi avez-vous décidé de lancer cette formation politique et quelles sont vos priorités ?

Simone Gbagbo : Bon, nous avons mué notre mouvement en parti politique. Parce que cet acte-là, nous clarifions de statut. Parce que quand on dit mouvement, c'est à croire qu’il s’agit de … comme une association du village, une association d’amis. Alors qu’un parti politique peut s’appeler mouvement. Mais il fallait le clarifier et c’est ce que nous avons fait.

DW : Qu’est-ce qui vous a obligée à partir du FPI que vous avez co-fondé avec monsieur Laurent Gbagbo, monsieur Aboudramane Sangaré et d’autres ténors du FPI ?

Simone Gbagbo : Bon, j’en suis partie parce qu’à un moment donné, le fonctionnement ne m’agréait plus. Et donc j’ai préféré aller recommencer une autre expérience.

DW : Les élections locales seront organisées en 2023. Est-ce que votre nouveau "bébé" présentera des candidats sur l’ensemble du territoire ?

Simone Gbgabo : J’espère bien. C’est vrai que nous sommes un tout nouveau mouvement, un tout nouveau parti. Mais déjà sur le terrain, nous voyons ce que ce mouvement crée chez les Ivoiriens, chez les citoyens, donc nous aurons des candidats, oui.

DW : Madame Simone Ehivet Gbagbo, après les élections locales de 2023, il y aura la présidentielle en 2025, envisagez-vous d’être candidate à cette élection tant attendue ?

Simone Gbagbo : Nous sommes un parti politique …

DW : Ce qui veut dire …

Simone Gbagbo : … qu’à ce titre-là, nous serons à toutes les élections. Les législatives, les municipales, les régionales, les présidentielles … Nous serons à toute les élections.  

DW : Maintenant ma question est de savoir : est-ce que Simone Ehivet Gbagbo sera candidate pour le scrutin de 2025 ?

Simone Gbagbo : Ça c’est trop tôt pour le dire. Parce que c’est le parti qui va décider qui va être candidat à telle élection et qui ne va pas être candidat à telle autre élection. Et le parti vient à peine de naître. Donc c’est bientôt. Bientôt vous le saurez !

DW : Aussi, on sait qu’aujourd’hui, il y a des alliances qui se font, qui se défont. Et les futures échéances électorales vont, à coup sûr, nécessiter des alliances. Avec quelle formation politique à votre avis votre formation politique voudrait faire des alliances ?

Simone Gbagbo : Vous savez les questions d’alliances, ce sont des questions d’opportunités. Avec qui ? Cela va dépendre de ce que nous avons trouvé dans la situation. Nous ne sommes pas fermés aux alliances. Mais probablement, nous aurons plus facilement alliance avec des partis qui sont de gauche comme nous. Mais nous ne sommes pas fermés. On peut envisager plus tard de voir.

DW : Est-ce que cela veut dire qu’une alliance avec le PPA-CI de monsieur Laurent Gbgabo serait envisageable ?

Simone Gbagbo : Nous ne sommes pas ennemis. Nous sommes tous de gauche. Donc cela peut être envisageable. Mais je dis, à chaque fois, ça va être une question d’opportunités. Chaque cas d’alliance va être traité et en fonction des intérêts que cela présente, nous allons conclure ou refuser de coopérer. 

DW : Lors de la crise post-électorale 2010-2011, vous avez conseillé au président Laurent Gbagbo de résister. Est-ce qu’aujourd’hui, avec du recul, vous regrettez ?

Simone Gbgabo : Non. Pourquoi est-ce que je devrais regretter ? Vous savez, en Afrique, nous sommes engagés dans des combats avec des objectifs qui sont clairs. Objectif de liberté de notre nation, de notre peuple. Objectif de développement pour toute la population de notre pays et même de notre continent. Objectif de réappropriation de notre souveraineté. Nous sommes engagés dans tous ces combats-là. Et quand on est engagé, on ne peut pas démarrer et puis s’arrêter et puis regarder en arrière. Non. Tant qu’on a pas atteint les objectifs, on pousse.

Suivez la seconde partie de cet entretien ici :

Simone Ehivet Gbagbo en entretien sur la DW, partie 2