Recul sur l'IVG en Espagne
16 août 2012C'est la polémique de l'été en Espagne. Deux ans après son approbation par le gouvernement socialiste, la loi sur la libéralisation de l'avortement est menacée. Le Premier ministre conservateur Mariano Rajoy avait fait de la révision du texte une promesse électorale. Son ministre de la Justice a annoncé le mois dernier un durcissement des conditions d'avortement, notamment dans les cas de malformations du foetus.
Il a promis que la réforme sera présentée avant le mois d'octobre. En Espagne, les associations féministes s'inquiètent, tandis que les organisations anti-avortement applaudissent, comme a pu le constater dans son reportage notre correspondant à Madrid, Guillaume Bontoux.Menaces sur la démocratie
En Roumanie, les agissements de la classe politique au pouvoir exaspèrent la population. La monnaie roumaine est en chute libre. La chancelière allemande Angela Merkel, de même que le président de la Commission européenne Jose Manuel Barroso s'inquiètent des dérapages constatés. Le gouvernement du Premier ministre Victor Ponta a en effet organisé la destitution du président de la République de centre-droit, Traian Basescu.
Un référendum a été organisé pour donner une légitimité populaire à cette décision. Mais le seuil de participation minimum requis (50%) ne semble pas avoir été atteint. La Cour constitutionnelle doit statuer sur cet épineuse question. Mais en attendant, manipulations sur les listes électorales et pressions diverses se multiplient. Une eurodéputée roumaine, Monica Macovei, que nous avons joint dans la capitale Bucarest met en garde contre, dit-elle, "un risque de guerre civile".