"Les élements factuels ne suffisent pas" Ibrahim Kane
14 janvier 2019
La SADC, la communauté de développement des pays d’Afrique australe accentue la pression sur la Cour constitutionnelle de la République démocratique du Congo.
Le président zambien Edgar Lungu, président en exercice de la Communauté demande un recomptage des voix de l'élection présidentielle du 30 décembre, contestées par une partie de l'opposition, "Lamuka" de Martin Fayulu
Le juriste et politologue Ibrahim Kane, spécialiste des questions de l’Union africaine et de l’Afrique australe en particulier, estime que la Cour constitutionnelle pourrait avoir une attitude moins partisane, car il n’y a pas un candidat du pouvoir:
"Maintenant, dans la situation actuelle, la meilleure solution pour le cas de Fayulu, c’est de mettre tous les éléments , non seulement factuels, mais aussi les éléments de poids qui leur permettent de dire qu’ils ont eu plus de voix que le camps de Tshisékedi. Je pense que du fait qu’il n’y a pas eu de candidat du pouvoir, la Cour constitutionnelle pourrait avoir une attitude beaucoup moins partisane."
DW . Au niveau de la SADC dont la RDC est membre, voyez-vous une solution, ou intervention favorable pour justement apaiser les esprits ?
"Pour une fois, la SADC a joué un rôle fondamental dans les élections au Congo. D’abord, elle a suivi de près la préparation des élections, elle a suivi de près tout ce qui se faisait au niveau national.
Sur ce point, il convient de rappeler qu’à la veille des élections six chefs d’Etats se sont rencontrés à Brazzaville, pour échanger sur la conduite des élections en RDC, je sais aussi que l’Union africaine surveille la situation
Il faut donc tout faire pour qu’on se prononce sur les résultats, et cela est le rôle des communautés régionales, telles que la SADC, et l’Union africaine. Elles doivent faire en sorte que les règles et principes qui concernent l’organisation des élections et qui permettent l’installation du pouvoir issu des élections soient respectées."