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RDC : liberté provisoire pour Vital Kamerhe

Jean Noel Ba-Mweze
7 décembre 2021

Lundi (06.12.2021), la Cour de cassation a accordé à l'ancien directeur de cabinet de Félix Tshisekedi une mise en liberté provisoire sous caution.

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Ancien président de l'Assemblée nationale, Vital Kamerhe avait été condamné en avril 2020 à 20 ans de prison. Cette peine a été réduite à 13 ans de prison en appel en juin 2021
Ancien président de l'Assemblée nationale, Vital Kamerhe avait été condamné en avril 2020 à 20 ans de prison. Cette peine a été réduite à 13 ans de prison en appel en juin 2021 Image : picture-alliance/dpa/T. Roge

Condamné à 20 ans de prison au premier degré pour détournement des fonds destinés à l'achat des maisons préfabriquéesVital Kamerhe avait interjeté appel et sa peine a alors été réduite à 13 ans au second degré pour des faits de corruption, en juin 2021.

Ses avocats avaient introduit plusieurs demandes de mise en liberté provisoire suite à la détérioration de son état de santé et sollicité une évacuation pour des soins à l'étranger. Mais la Cour a toujours opposé une fin de non-recevoir.

Changement de cap

Écoutez les explications de Jean-Noël Ba Mweze

Contre toute attente, la Cour de cassation a décidé cette fois-ci d’accorder une liberté provisoire au président de l’Union pour la nation Congolaise. Une décision motivée par "le tableau médical très critique" du prévenu. Ses partisans, eux, attendent purement et simplement l'acquittement.

"C'est depuis avril 2020 que notre président national a été arrêté. Nous n'étions pas d'accord avec cette arrestation. Chaque jour, nous ne faisions que demander sa libération et aujourd'hui c'est chose faite. Vital Kamerhe est libéré. La place de Vital Kamerhe n'était pas en prison. La libération provisoire ne suffit pas. Ce que nous à notre niveau nous attendons c'est l'acquittement pure et simple", réagit Jean-Baptiste Baderha, un des cadres de l'UNC, le parti de Vital Kamerhe.

Lire aussi → RDC : Félix Tshisekedi visé dans l'affaire Kamerhe?

Caution

L’ancien président de l’Assemblée nationale bénéficie certes d’une liberté provisoire mais, il doit payer une caution de 500.000 dollars avant de quitter la prison de Makala, à Kinshasa. Cette somme est cependant jugée exorbitante par Me Evelyne Mulemangabo, avocate au barreau de Kinshasa-Matete.

A l’en croire, "la loi elle-même ne détermine pas la somme à payer lorsqu'on sollicite une liberté provisoire. Cette liberté provisoire sous caution ne peut être accordée que si elle est demandée par l'inculpé. Donc, Vital Kamerhe a sollicité et voilà la Cour a accordé cette liberté provisoire sous caution. La procédure n'est pas finie. Le dossier est toujours en cours au niveau de la Cour de cassation."

En 2018, Vital Kamerhe s'était désisté en faveur de Félix Tshisekedi et, selon un accord passé entre les deux hommes, devait être candidat pour la prochaine élection prévue en 2023.
En 2018, Vital Kamerhe s'était désisté en faveur de Félix Tshisekedi et, selon un accord passé entre les deux hommes, devait être candidat pour la prochaine élection prévue en 2023.

Par ailleurs, Joseph Guhanika, un des avocats de Kamerhe,  a déclaré à la Deutsche Welle qu'il attendait la notification  de la décision de la Cour de cassation, avant de se prononcer.

Agé de 62 ans, Vital Kamerhe, avait été condamné en avril 2020 à 20 ans de prison, pour détournement de près de 50 millions de dollars. Un fonds alloué à la construction de maisons préfabriquées pour des militaires et des policiers, dans le cadre d'un programme qui devait être lancé tout au début du mandat du président Félix  Tshisekedi, dont Vital Kamerhe fut l’un des principaux soutien, lors de l’élection présidentielle de décembre 2018.

Selon un de ses proches collaborateurs, Vital Kamerhe a regagné dans la soirée de lundi, son domicile.