1. Aller au contenu
  2. Aller au menu principal
  3. Voir les autres sites DW

Le procureur de la CPI en visite à Bunia, en Ituri

Marcus Loika
30 mai 2023

Karim Khan dénonce la "terreur" dans laquelle vivent les habitants de l'Ituri, en RDC.

https://p.dw.com/p/4RymU
Karim Khan, procureur général de la CPI, lors du procès de Mahamat Said Abdel Kani (en 2022)
Karim Khan, le procureur général de la CPI, est en visite en IturiImage : Peter Dejong/AP Photo/picture alliance

Le procureur général de la Cour pénale international, Karim Khan, est arrivé ce mardi à Bunia, dans la province de l'ituri, dans le nord-est de la République démocratique du Congo.

Karim Khan n’est pas venue par hasard dans cette province qui est touchée par la violence des groupes armées, et notamment de la Codéco, depuis plus de 20 ans. Karim Khan a ainsi expliqué, lors de son arrivée à Bunia, que la CPI, la RDC et la communauté internationale doivent "parler moins et agir plus" pour venir en aide aux habitants de cette région qui "vivent dans la terreur".

Voici un extrait de son allocution :

"Je suis ici à Bunia parce que nous sommes compétents pour juger les crimes, les crimes de guerre et les crimes contre l'humanité commis sur le territoire de la RDC depuis 2002.

La Cour pénale internationale a consacré beaucoup de temps à l'examen de ces affaires au cours de ces 20 dernières années.

Cinq affaires ont été introduites, des mandats ont été délivrés et trois condamnations ont été prononcées. Mais nous avons constaté que des crimes continuent malheureusement d'être commis.

Des petites filles, des femmes, des garçons, des hommes continuent d'être violés ou tués d'une manière inadmissible.

Je suis ici à l'invitation du président Tshisekedi.

Conformément à mon propre mandat indépendant visant à établir des partenariats, nous devons certainement trouver une meilleure façon de faire les choses, en travaillant avec le gouvernement de la RDC, avec les Nations unies, avec l'Union africaine, pour enfin mettre fin à la misère qui est la vie de tant de personnes en RDC.

Je pense que nous sommes en train de réfléchir à la forme que devrait prendre cette architecture et à la manière dont nous pouvons travailler ensemble plus efficacement que nous ne l'avons fait au cours de ces dernières années. Mais en fin de compte, ce que nous devons faire, c'est tenir nos promesses, parler moins et agir plus.

La promesse du "plus jamais ça" ne correspond pas à la réalité vécue par les habitants de la RDC. Ils vivent dans l'insécurité. Ils vivent dans la terreur."

Marcus Loika Korrespondant