En République démocratique du Congo, on est à six mois des élections, prévues le 20 décembre prochain. Denis Kadima, le président de la Céni, a commencé en fin de semaine dernière à recevoir les grandes figures de l'opposition congolaise, afin de les convaincre d'adhérer au processus électoral.
Mais le calendrier prévu par les autorités risque d'être difficile à respecter car les leaders de l'opposition exigent que les opérations de vote puissent se tenir sur l'intégralité du territoire national, y compris dans les localités encore en proie aux violences, dans le Nord-Kivu et le Mai-Ndombe notamment.
L'opposition rejette aussi la toute nouvelle loi de répartition des sièges électoraux, car celle-ci est basée sur un fichier électoral dont les opposants réclament un audit externe.
Autre problème de taille : le financement des élections. A la sortie de son entretien avec le président de la Céni hier [03.07.23], l'ancien Premier ministre Adolphe Muzito a suggéré que la Commission électorale ne disposerait à l'heure actuelle que d'une faible partie des fonds nécessaires à l'organisation des scrutins.
Or, ce problème de financement du processus électoral est réel, comme l'explique Alain Joseph Lomàdja, analyste des questions électorales, basé à Goma, dans l'est de la RDC.