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RCA : Abdou Karim Meckassoua partira ou partira pas ?

Jeff Murphy Barès
26 octobre 2018

Les Présidents des commissions de l’Assemblée nationale centrafricaine vont statuer ce 26 octobre, sur la déchéance ou non du président de l'Assemblée nationale. Certains députés se sont vus menacés.

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Zentralafrika Wahlen
Image : Getty Images/AFP/I. Sanogo

"C'est surprenant que des chefs de bandes se mêlent des questions internes"

A Bangui, la semaine a été très mouvementée depuis que la pétition, signée par au moins 95 députés, a été déposée au cabinet du président de l’Assemblée nationale. Alors que des organisations des femmes et de la jeunesse ont fait des déclarations pour appeler les députés à une décision responsable, les partisans d'Abdou Karim Meckassoua ont choisi de marcher mardi pour protester contre cette destitution.

Ils dénoncent ce qu’ils qualifient de coup d'état parlementaire. Patrick Kossangué est le coordonnateur du mouvement Chemin de l'espérance, le parti politique d’Abdou Karim Meckassoua.

"C’est pour tirer sur la sonnette. On est en train de monnayer, de manipuler pour essayer de prendre ce qui n’est pas reconnu. Dans ce pays, c’est la population qui en souffre. Aucune autorité, aucun responsable du pays n’a jamais perdue son fils."

Des députés en danger...

L’affaire semble prendre déjà une tournure inquiétante. Certains députés sont menacés par des groupes armés. D’autres par contre ont été accusés d’avoir perçu des pots-de-vin pour voter pour ou contre Abdou Karim Meckassoua.

Serge Singha-Gbengba, président du groupe parlementaire Trait d’union, déplore ces ingérences dans une affaire interne à l’Assemblée nationale.

"Le petit frère de l’honorable Amadou Aboubacar Kabirou a été menacé de mort par un chef de bande. Celui-ci se permet aussi d’interdire au député Kabirou,  représentant de Bambari,  de remettre les pieds là-bas sous prétexte qu’il combat le président Meckassoua. Cela est surprenant ."

Dans ce que tout le monde appelle la guerre des alliés de l’exécutif, plusieurs voix se sont élevées pour appeler à la retenue. En attendant, dans les couloirs du Parlement, les tractations se poursuivent.

L'Assemblée nationale vit depuis plusieurs mois au rythme de scandale et de coup de gueule suite à une affaire de détournement des fonds où l'enquête sur la question est encore pendante.