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RCA : les anti-balaka accusés de nettoyage ethnique

Georges Ibrahim Tounkara12 février 2014

Dans un rapport publié ce mercredi, Amnesty international dénonce un nettoyage ethnique en cours en République centrafricaine et qui vise surtout, selon l'organisation, la communauté musulmane.

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Les massacres se poursuivent en CentrafriqueImage : picture alliance/AP Photo

Le rapport publié par les chercheurs d’Amnesty international est le fruit d’une mission effectuée dans plusieurs localités de la République centrafricaine pendant les mois de décembre, janvier et février. Les auteurs dudit rapport disent avoir recueilli sur place une centaine de témoignages de première main sur les attaques de grande ampleur menées par les anti-balaka contre des civils musulmans notamment dans les villes de Bouali, Boyali, Bossembélé, dans le nord-ouest du pays et même à Bangui la capitale. L'Ong parle d'une centaine de musulmans tués rien que pour la seule journée du 18 janvier.

Selon Amnesty international, un petit garçon a même raconté comment le 14 janvier dernier, le camion à bord duquel il voyageait avait été stoppé à un poste de contrôle tenu par les anti-balaka qui ont exigé que tous les passagers musulmans descendent du véhicule. Et ils ont ensuite abattu six membres de sa famille dont un bébé.

Les forces internationales mises en cause

Zentralafrikanische Republik Ausschreitungen Gewalt Christen Muslime 30.01.14
Soldat framçais en patrouille à BanguiImage : Issouf Sanogo/AFP/Getty Images

5.400 hommes sont présents en Centrafrique au sein de la Misca, la Mission internationale de soutien à la Centrafrique et 1600 soldats pour le compte de l’opération française Sangaris. Et en dépit de cette présence militaire, les massacres se poursuivent. Une situation que dénonce Amnesty international qui plaide pour une plus grande présence des troupes internationales à l'intérieur du pays.

Amnesty international épingle également des membres de la communauté musulmane qui se sont livrés à des attaques de grande ampleur contre des civils chrétiens. Et ces violences intercommunautaires inquiètent le secrétaire général des Nations unies. Ban Ki-moon estime qu'un éclatement de la République centrafricaine est tout à fait possible étant donné le niveau d'animosité entre chrétiens et musulmans.