Réconciliation aux Philippines
15 octobre 2012Signé en présence du Premier ministre de Malaisie et du chef rebelle Murad Ebrahim, cet accord est une victoire pour le président Aquino. Tout comme les rebelles du Front Moro Islamique de libération le président philippin était pressé de faire aboutir les négociations avant les prochaines élections locales.
Cet accord vise à mettre fin aux guérillas séparatistes islamiques qui ensanglantent depuis des années les régions de tradition musulmane dans le sud des Philippines, un pays majoritairement chrétien.
Il envisage en particulier la création d'une nouvelle région semi autonome musulmane sur l'Ile de Mindanao où la justice sera fondée sur la Sharia.
Référendum prochain
Une commission de transition dirigée par les rebelles sera chargée d'élaborer la loi fondamentale de cette nouvelle région et de démobiliser ses quelque 12 000 combattants.
Les rebelles du MILF espèrent obtenir à terme, après un référendum, le contrôle politique de cette région et une emprise sur ses importantes richesses, notamment minières. En échange, ils ont accepté d'abandonner toute ambition sécessionniste.
Cet accord préliminaire n' est donc bien que le premier jalon d'un accord final. Mais le retour à la paix ne sera ni immédiat ni certain.
Plusieurs groupes armés islamistes, tel qu' Abu Sayyaf, considéré par les Nations Unies comme étant proche d' Al-Qaida, n'ont pas participé à cet accord et n'ont pas l'intention de le faire.