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Quel avenir pour le Kosovo ?

29 novembre 2007

Après l'échec des négociations sur le statut du Kosovo, quels sont les scénarios les plus probables ? Retour sur l'actualité européenne de la semaine : réforme de la PAC, financement de Galileo et budget 2008 de l’UE...

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Hashim Thaçi, président du Parti Démocratique du Kosovo et le Président Fatmir Sejdiu (de g.à d.) à Baden.
Hashim Thaçi, président du Parti Démocratique du Kosovo et le Président Fatmir Sejdiu (de g.à d.) à Baden.Image : AP Photo/Hans Punz

Le prochain sommet Union européenne-Afrique

La participation du Président du Zimbabwe Robert Mugabe au sommet Union européenne-Afrique, prévu les 8 et 9 décembre prochain à Lisbonne, ne fait plus aucun doute et ne susciterait aucun « embarras politique » si on en croit les termes employés par la présidence portugaise de l’Union. Aucun embarras politique, c’est assez vite dit quand on sait que le Premier ministre Gordon Brown a tout de même confirmé qu’il boycottera ce sommet car celui-ci refuse de s’asseoir à la même table que Robert Mugabe. La Grande-Bretagne sera tout de même représentée au niveau diplomatique mais Downing Street n’a pour l’instant pas encore précisé à quel niveau serait cette représentation.

Quel avenir pour le Kosovo ?

Les négociations de la dernière chance sur le Kosovo, qui se déroulaient à Baden en Autriche, se sont achevées sur un nouvel échec : Serbes et Albanais du Kosovo ne sont pas parvenus à se mettre d’accord sur un compromis concernant le futur de cette province serbe et désormais, le scénario qui se dessine est celui d’une déclaration unilatérale d’indépendance par les autorités albanaises du Kosovo. Alors, quels sont les scénarios possibles pour l’avenir du Kosovo ?

Une déclaration unilatérale d’indépendance à plus ou moins brève échéance qui serait soutenue par les Etats-Unis et l’Europe, une décision prise au sein des Nations Unies comme le souhaitent les Serbes, ou bien une prolongation des négociations comme semble le vouloir Moscou ? Eliane Mossé est chercheuse à l’Institut français des relations internationales et elle revient pour nous sur ce que pourrait être l’avenir du Kosovo.

Le reste de l'actualité à Bruxelles
avec Clarisse Sérignat

  • Réforme de la PAC (Politique agricole commune)
La Commissaire européenne à l’agriculture, Marianne Fischer Boel.
La Commissaire européenne à l’agriculture, Marianne Fischer Boel.Image : AP

La semaine dernière, la Commissaire européenne à l’agriculture, Marianne Fischer Boel, a présenté ses pistes de réformes pour la Politique agricole commune.

Cette semaine, c’était au tour des ministres européens des 27 d’examiner pour la première fois les propositions de la Commission, des propositions qui ne font pas l’unanimité auprès des 27…

La Commission a en effet proposé la semaine dernière de réduire les subventions pour les grandes exploitations, mais l’Allemagne et la Grande-Bretagne s’y sont opposés lundi.

Leur argument était de dire que les grandes exploitations pourraient être tentées de se morceler pour obtenir des aides. Pour éviter cela, la Commission l’a dit, elle va revoir sa copie. Bruxelles va donc faire marche arrière.

En revanche, en ce qui concerne la fin de la mise obligatoire des terres en jachère ou la suppression progressive des quotas de lait, sur ces points, les ministres de l’agriculture sont d’accord avec la Commission. Ces mesures devraient permettre aux agriculteurs de produire plus pour répondre à la demande mondiale.

  • Galiléo sauvé in extremis
L'Européen Galileo doit faire concurrence au GPS américain (AP/ESA, Huart).
L'Européen Galileo doit faire concurrence au GPS américain (AP/ESA, Huart).Image : AP/ESA, HUART

Après des mois d’inquiétudes pour le financement de Galiléo, le système de navigation par satellite européen sensé concurrencer le GPS américain. Un plan financier a été trouvé pour sauver le projet.

Les ministres du Budget de l'Union sont enfin tombés d'accord pour financer intégralement sur le budget communautaire 2007- 2008 les 2,4 milliards d'euros qui restaient à trouver pour mener à bien le projet. Les deux-tiers de cette somme proviendront des fonds agricoles non utilisés en 2007, le reste sera tiré d'autres programmes de la recherche. Heureusement car, faute de compromis, le projet Galiléo risquait tout simplement d'être abandonné.

  • Budget européen : la compétitivité avant tout

Le budget européen 2008 se confirme et pour la première fois, l’Union Européenne dépensera plus dans le domaine de la compétitivité que dans l’agriculture. C’est une belle victoire du Parlement européen qui a exercé des pressions énormes en ce sens. La priorité n°1 pour le Parlement était d’abord de décrocher un accord sur le financement communautaire de Galiléo – et il l’a obtenu.

Le Parlement est parvenu également à inclure dans le budget 2008 le financement de l’Institut européen de Technologie – cet institut destiné à être un nouveau pôle d’excellence pour la recherche et l’innovation.

En tout, le budget général 2008 de l’Union sera de 120, 3 milliards d'euros en crédits de paiements.

Et pour le Président de la Commission José Manuel Barroso le budget 2008 est tout à fait conforme aux engagements pris dans le cadre de la stratégie de Lisbonne.

  • Services économiques d’intérêt général (SIEG)

Le Président de la Commission européenne José Manuel Barroso a été très ferme : il n’y aura pas de directive européenne sur les services d’intérêt général, le terme europée pour services publics.

C’est la première fois que la Commission européenne le dit aussi clairement. Pourtant les syndicats et les élus de gauche réclament depuis des années une directive. Selon eux, elle mettrait les services d’intérêt général à l’abri des règles de la concurrence et des lois du marché.

Mais pour la Commission on ne peut pas mettre tous ces services dans le même sac. Certains services sont économiques, dit la Commission, ils génèrent des profits, donc ils peuvent être soumis aux lois du marché, c’est le cas de l’eau, l’électricité, de la Poste ou des transports.

Et puis il y a les services publics comme la police, la justice, les soins de santé ou les services sociaux. Et pour ceux-là, la Commission juge qu’un protocole annexé au nouveau Traité de Lisbonne suffira à les protéger.