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Quand Pyongyang fait son cinéma

29 décembre 2011

Les quotidiens de ce jeudi reviennent sur les funérailles pompeuses de Kim Jong-Il en Corée du Nord. Les éditorialistes se penchent également sur la Syrie et sur la radicalisation religieuse d'Israël.

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In this image made from CCTV television, North Koreans wipe the snow away in front of a huge portrait of late North Korean leader Kim Jong Il, in Pyongyang, North Korea, before his funeral, Wednesday, Dec. 28, 2011. (AP Photo/CCTV via APTN) TV OUT, CHINA OUT
Des milliers de Nord-Coréens ont bravé le froid pour rendre un dernier hommage à leur "cher leader"Image : AP

„Tragédie à Pyongyang“, „tristesse et cinéma“ sont les titres qui accompagnent des photos de la capitale nord-coréenne sous la neige. Le convoi funéraire a parcouru pendant trois heures les rues de la ville. Mais contrairement à ce qu'a voulu faire croise la télévision officielle, toutes n'étaient pas remplies de Nord-Coréens en pleurs, note la Frankfurter Allgemeine Zeitung. Le journal tente d'y voir clair dans les luttes de pouvoir pour la succession de Kim Jong-Il. Celle-ci est loin d'être aussi simple qu'il n'y paraît. Si c'est effectivement Kim Jong-Un qui succède à son père, seul l'avenir dira s'il tient réellement les rênes du pouvoir. Quoi qu'il en soit, conclut le journal, on ne décèle, pour le moment, aucun signe de changement ou d'ouverture en Corée du Nord.

Sudan's Lt. Gen. Mohamed Ahmed Mustafa Al-Dabi, the head of the Arab League monitoring mission to Syria, is pictured during a meeting in Khartoum on December 21, 2011. Launched in the hopes of ending months of unrest and quelling the regime's violent crackdown on dissent, the Arab League observer mission has been welcomed by Syria, but the opposition has been critical and called instead for the issue to be taken to the UN. AFP PHOTO / ASHRAF SHAZLY dpa (zu dpa 0985 am 27.12.2011) +++(c) dpa - Bildfunk+++ pixel
Mohammed Moustapha al-Dabi, surnommé "le serpent"Image : picture-alliance/dpa

La Süddeutsche Zeitung dresse pour sa part un portrait du chef de la mission d'observateurs envoyée par la Ligue arabe en Syrie. Il s'agit de Mohammed Moustapha al-Dabi, un Soudanais au sombre passé, selon le journal. Son surnom - "le serpent" - en dit déjà long sur le personnage. Âgé de 63 ans, le général est un ancien des services secrets militaires du Soudan et un proche de son président Omar el-Béchir, recherché par la justice internationale pour génocide et crimes contre l'humanité. Cela n'a pas empêché la Ligue arabe de qualifier monsieur al-Dabi de militaire doté d'une "très vaste expérience". Selon l'organisation, il a aussi l'avantage d'être originaire du Soudan, l'un des rares pays de la Ligue qui n'est pas en bisbille avec Damas et ceci pourrait se révéler très utile lors de futures négociations avec le président syrien, Bachar al-Assad. Enfin, Mohammed Moustapha al-Dabi dispose de bons contacts au Quatar, émirat qui s'est particulièrement engagé pour l'envoi d'une mission d'observateurs. Cela dit, le journal reste sceptique et rappelle qu'après avoir visité Homs, bastion de la rébellion et ville martyre, le général soudanais a estimé qu'il n'y avait aucune raison de s'inquiéter.

Die Tageszeitung revient sur un clivage intéressant en Israël. Pour une fois, il ne s'agit pas des juifs et des arabes mais des relations interjuives. Des manifestations ont eu lieu mardi pour dénoncer les juifs ultra-orthodoxes qui cherchent à imposer leurs codes religieux au reste du pays, notamment la stricte séparation des hommes et des femmes. Le journal rappelle que ces extrémistes ont rejeté à plusieurs reprises l'Etat d'Israël en soi, estimant que seul Dieu avait le pouvoir de fonder un Etat juif. Ils refusent de servir dans l'armée mais n'ont rien contre les prestations sociales. C'est une bonne chose que le président Shimon Peres en personne ait encouragé les laïcs à descendre dans la rue pour défendre leurs propres droits.

Auteur : Konstanze von Kotze
Edition : Aude Gensbittel