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Psychose à Bukavu après des attaques rebelles

El Dorado Mude
3 novembre 2021

Le gouverneur du Sud-Kivu a dressé un bilan de 36 assaillants capturés, six tués tandis que trois soldats congolais ont également trouvé la mort durant les affrontements.

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Le centre ville de Bukavu en juin 2009.
Le centre ville de Bukavu en juin 2009.Image : flickr/Radio Okapi

Le calme est revenu dans la journée de ce mercredi à Bukavu, dans l’est de la RDC, après une matinée très agitée à la suite d’une attaque durant la nuit qui a poussé les populations à rester chez elles.

La ville de Bukavu est souvent confrontée aux problèmes d'insécurité.
La ville de Bukavu est souvent confrontée aux problèmes d'insécurité.Image : AP

L’attaque armée est attribuée à la Coalition des patriotes congolais pour l’application de l’article 64, CPCA -A64.

Les rues étaient désertes dans la matinée, les activités économiques paralysées. Pour ceux qui vivent du petit commerce au quotidien, ce genre d’incident rend leur vie plus difficile. Amos Bisimwa, rencontré dans la rue à Bukavu, plaide pour une meilleure sécurisation des habitants.

“Comme tout le monde, je vis avec la peur au ventre. Je viens de faire le tour de la ville et je constate que tout le monde ne sait pas à quel saint se vouer. On ne sait pas comment nous allons encore passer la nuit”, a-t-il déclaré.

Bilan des attaques

A la mi-journée, le gouverneur du Sud-Kivu a présenté à la presse une trentaine de combattants capturés.

“Dans ces affrontements on a tué six assaillants, quatre ont été blessés, 36 assaillants capturés. On a récupéré 14 armes de guerre et malheureusement de notre côté, nous avons perdu trois hommes”, a annoncé le gouverneur.

Des combattants de l'ex-rebellion M23 à Bukavu en 2012 - Image/archives.
Des combattants de l'ex-rebellion M23 à Bukavu en 2012 - Image/archives.Image : dapd

Le Bureau de coordination de la société civile du Sud-Kivu salue les efforts de l’armée mais il estime que des erreurs ont été commises puisqu’il y avait des signes avant-coureurs de cette attaque. 

“Il y avait des alertes depuis trois mois. Des signaux qui devaient mettre la puce à l‘oreille à nos services de sécurité. Mais il y a eu des relâchements. Dernièrement, on a même attrapé des gens armés dans une université de la ville et ils ont fait des révélations mais on n’en a pas tiré de leçons. Comme société civile, on exige une audience publique par rapport aux bandits arrêtés, qu’on sache la motivation profonde de ces gens-là. D’où ils sont venus et jusqu’où ils peuvent aller”, a exigé Adrien Zawadi, président de la société civile du Sud-Kivu

Les interrogations demeurent concernant l’identité du groupe armé. Dans un communiqué, la Coalition des patriotes congolais pour l’application de l’article 64 affirme être une “force positive” qui lutte pour le rétablissement de l’Etat de droit avec comme objectif d'assurer “une politique de défense et de sécurité nationale”.