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Niger : l'opposition ne reconnait pas sa défaite

Carole Assignon
24 février 2021

C’est devenu un classique : après une élection, le candidat perdant crie à la fraude et s’auto-proclame vainqueur. Une situation que l'on observe au Niger.

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Bildkombo I Wahlen Niger I Mohamed Bazoum und Mahamane Ousmane

"La compilation des résultats des PV en notre possession à travers nos délégués dans les différents bureaux de vote nous donnent gagnants avec 50,3% des voix, contre 49,70% pour le candidat du pouvoir." Depuis son fief de Zinder dans le sud-est du Niger, le candidat de l'opposition Mahamane Ousmane revendique donc la victoire à la présidentielle de dimanche. Il dénonce par ailleurs des "fraudes" qui auraient "été perpétrées dans toutes les régions". 

Un dispositif qui ne permet pas la fraude

La réaction du camp  Bazoum, déclaré vainqueur avec 55,75% des voix, n’a pas tardé. Selon Boubacar Sabo, secrétaire chargé des élections de Mohamed Bazoum, "l’opposition nigérienne a la particularité d’être à contre-courant des institutions de la République. Mais le dispositif électoral nigérien, notamment les dispositions au niveau des bureaux de vote, ne permet à aucun candidat de frauder. La composition du bureau est la suivante : lorsqu’un candidat a le président du bureau de vote, l’autre a le secrétaire du bureau de vote… En plus, tous les candidats ont la possibilité d’envoyer un délégué ou deux même dans ces bureaux de vote".

 Selon le camp Bazoum, le dispositif électoral ne permet pas la fraude.
Selon le camp Bazoum, le dispositif électoral ne permet pas la fraude.Image : Issouf Sanogo/AFP/Getty Images

Une remise en cause des institutions 

Pour Bachirou Amadou Adamou, docteur en droit public, la tendance à la contestation des élections est un message destiné au peuple pour avoir son adhésion mais également à la communauté internationale"… par cette contestation, c’est une remise en cause des institutions en charge des élections, mais également une remise en cause des institutions en charge du contentieux électoral. Dans certains cas c’est une stratégie qui a pu faire ses preuves", explique t-il. Alors que le refus de l’opposition de reconnaitre sa défaite fait monter la tension au Niger, il faut noter que les résultats provisoires doivent encore être confirmés par la Cour constitutionnelle.

Point de la journée à Niamey

La tension est montée d'un cran ce mercredi dans le pays où le candidat de l'opposition, Mahamane Ousmane, a donc revendiqué la victoire au second tour de la présidentielle.

Depuis mardi, les partisans de l’opposition protestent contre la victoire annoncée de Mohamed Bazoum. Par ailleurs, l'accès au réseau internet était très réduit ce mercredi matin dans la capitale Niamey et à Zinder, deuxième ville du pays. Plus d’explication ci-dessous avec notre correspondant Abdoul Karim Mahamadou

Le point de la journée de ce mercredi avec notre correspondant à Niamey

A lire aussi →Niger : revivez la présidentielle sur la DW

La DW a également appris que le domicile de l’ancien chef d'Etat Major des Forces Armées Nigériennes (FAN), sous l’ancien président Tandja Mahamadou, le Général Moumouni Boureima, a été quadrillé par des éléments de la gendarmerie. 

 

DW Französisch Carole Assignon
Carole Assignon Journaliste au programme francophone de la Deutsche Welledw_afrique