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Procès Kamerhe en RDC, l'accusé voudrait "comprendre"

Jean-Noël Ba-Mweze
25 mai 2020

Le procès du directeur de cabinet du président Tshisekedi, Vital Kamerhe, a repris à la prison de Makala à Kinshasa. Les avocats de la défense ont rappelé une fois de plus leur demande de remise en liberté provisoire.

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Vital Kamerhe est jugé pour détournement de fonds
Vital Kamerhe est jugé pour détournement de fondsImage : Reuters/Baz Ratner

Les trois co-accusés, Vital Kamerhe, directeur de cabinet du président Tshisekedi, Samih Jammal, directeur général des sociétés Samibo Congo et Husmal, ainsi que le chargé d'import-export à la présidence de la République, Jeannot Muhima, se sont présentés ce lundi (25.05.2020) à la barre.

Les prévenus ont eu chacun à répondre à une gamme de questions pour éclairer le tribunal sur les faits qui leur sont reprochés: le détournement des fonds destinés à l'achat de 4.500  logements sociaux prévus dans le cadre du programme des 100 premiers jours du chef de l'Etat, un préjudice d'un montant d'environ 50  millions de dollars.

D'abord Jeannot Muhima puis Samih Jammal et enfin, Vital Kamerhe.

Demande d'explication des deux côtés

Ce dernier, avant de répondre aux préoccupations de la République, partie civile dans cette affaire, et du ministère public, a souligné qu'il ne comprenait pas la raison de sa présence à la prison de Makala. Vital Kamerhe.

"Je voudrais comprendre pourquoi je me retrouve à Makala" (Vital Kamerhe)

"De tout ce que j'ai entendu ici, ma femme, mes enfants, le peuple congolais, le président de la République et toutes les personnes de bonne foi ont suivi ce débat. Je voudrais donc qu'on puisse m'aider à comprendre pourquoi je me trouve à Makala au regard de cette première charge. Je voudrais comprendre."

De son côté, l'officier du ministère public a répondu que l'unique façon pour le prévenu Vital Kamerhe de comprendre pourquoi il est détenu, c'est de tout simplement répondre aux questions posées.

"C'est la partie prévenue qui doit répondre aux questions du tribunal, de la partie civile et du ministère public. S'il cherche à comprendre pourquoi il est devant la barre, qu'il réponde aux questions, il va déduire de ces questions que nous posons, les faits pour lesquels il est poursuivi."

Des anciens ministres cités comme témoins

Plusieurs personnalités, notamment des anciens ministres parmi lesquels Justin Bitakwira, ex-ministre du Développement rural et des ministres en fonction, dont John Ntumba de l'Enseignement professionnel et Molendo Sakombi des Affaires foncières, ont été cités comme témoins.

Parmi les témoins figurent également Hamida Shatur et Soraya Mpiana, respectivement épouse et belle-fille de Vital Kamerhe.

Les témoins interviendront le 3 juin car l'audience a été suspendue jusqu'à mercredi prochain.