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François Beya devant le tribunal à Kinshasa

Jean-Noël Ba-Mweze
3 juin 2022

L'ancien "monsieur sécurité" de Félix Tshisekedi est accusé de complot contre la vie ou la personne du chef de l'Etat.

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Prison centrale de Makala (image d'archives)
Le procès se déroule à la prison centrale de Makala (image d'archives)Image : Junior D. Kannah/AFP/Getty Images

C'est ce vendredi 3 juin que s'est ouvert, à la Haute cour militaire de la République démocratique du Congo, à la prison centrale de Makala, le procès contre François Beya, ancien conseiller spécial chargé de la sécurité du président Félix Tshisekedi. Un procès qui intervient quatre mois après son arrestation et sa détention, d'abord au sein de l'Agence nationale des renseignements, puis à la prison centrale de Makala, où il a été transféré le 4 avril dernier.

Felix Tshisekedi
François Beya et ses co-accusés sont poursuivis notamment pour complot contre la personne du chef de l’Etat Felix TshisekediImage : Arsene Mpiana/AFP/Getty Images

L'ex-patron de la sécurité de Tshisekedi est poursuivi avec plusieurs autres coaccusés, notamment pour complot contre la vie ou la personne du chef de l'Etat. La première audience a été consacrée à l'identification des prévenus et la lecture des faits. Il est notamment question d'achat de matériel militaire sans autorisation du ministère de la Défense, des liens entre François Beya et certaines figures controversées de l'ancien pouvoir, ainsi que sa supposée défaillance à livrer au chef de l'Etat des informations relatives à des projets de trahison ou d'espionnage.

Report d'audience

La défense a sollicité et obtenu un report d'audience. "Nous avons sollicité une remise pour que nous puissions pénétrer d'abord les pièces du dossier et préparer les moyens pour déposer ça à l'audience prochaine", explique Peter Ngomo, un des avocats qui minimise les faits. "On va affûter nos armes comme on le dit. On va se préparer conséquemment". L'avocat parle de faits "un peu dérisoires, pas trop grave, à moins qu'on puisse politiser le dossier".

Un point que craint et dénonce déjà le collectif Free François Beya, un groupe des défenseurs des droits humains, qui redoute l'implication politique dans ce dossier. 

"Ce que nous, en tant que collectif, nous attendons de la cour c'est un procès équitable", insiste Victor Tesong, porte-parole du collectif.  Et de dénoncer à nouveau "l'influence politique qui règne derrière ce dossier". Victor Tesong insiste : "Que la justice fasse réellement son travail. Nous ne voulons pas d'implication politique." Après le report demandé par la défense, la prochaine audience a été fixée au vendredi 10 juin, toujours à la prison centrale de Makala.