Prise de bec entre Bruxelles et Rome
3 septembre 2009L’origine de l'incident diplomatique entre Bruxelles et Rome est à chercher dans un nouveau durcissement de la politique appliquée par l'Italie à l'encontre des immigrants africains qui arrivent sur ses côtes. Dimanche les autorités italiennes ont ainsi refoulé vers la Libye un bateau avec à son bord 75 clandestins.
A la suite de cela, Bruxelles s´est emparé de l´affaire. La Commission européenne s´inquiète en effet de voir refuser le droit d´asile à des réfugiés dont les raisons sont valables. Des "réfugiés vulnérables" selon l'appellation officiellement utilisée par la Commission et ceci dans le but de les distinguer des immigrés clandestins.
Silvio Berlusconi n´a pas du tout apprécié que la commission demande une clarification de sa politique d´immigration, Celui-ci a même menacé de bloquer le fonctionnement de l´Union Européenne. "Qu'il y ait un refoulement des migrants irréguliers, rien ne s'y oppose", a déclaré hier le commissaire Jacques Barrot, chargé des questions d´immigrations. "Par contre c'est vrai que parmi ces migrants irréguliers il peut y avoir des demandeurs d'asile et c'est là que se pose le problème. Parce qu'aujourd'hui le paradoxe est que le demandeur d'asile vient se mêler à des flux de migrants irréguliers. Alors qu'ils sont incontestablement en situation de bénéficier de la protection internationale."
Mieux accueillir les demandeurs d'asile
Régulièrement, l´Italie se plaint du manque de solidarité des autres pays Européens face à l´affût des réfugiés sur ses cotes. La Commission Européenne tente de répondre à ce problème. Elle soutient la lutte contre l'immigration illégale. Mais souhaite par ailleurs améliorer l'accueil des demandeurs d´asile en Europe et par là même, augmenter le nombre des personnes accueillies à ce titre sur le sol européen.