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Réunion du G5 Sahel en pleine spirale djihadiste

Richard Tiéné
14 juin 2019

Attaques terroristes, conflits intercommunautaires dans le Sahel…Le G5 Sahel en collaboration avec la Fondation Konrad-Adenauer fait un état des lieux de la situation.

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Burkina Faso Nach den Anschlägen
Image : Getty Images/AFP/A. Ouoba

Une cinquantaine de participants, des organisations sous régionales, des partenaires techniques et financiers ont pris part à cette conférence internationale du G5 Sahel. Cette rencontre se déroule à un moment où les attaques terroristes se sont intensifiées dans les pays concernés.

Qui attaque les populations ? Les exactions supposées ou avérées des forces de défense dans la zone G5 Sahel alimentent le doute dans la réponse à cette question. Les conflits communautaires contribuent à envenimer la situation sécuritaire dans le sahel. Ce qui complique la tâche à la force conjointe. Le coordonnateur point focal du G5 Sahel Burkina Faso, Norbert Kohoun explique : "à la création du G5 Sahel c’est des situations auxquelles nous ne faisions pas face. C’est de nouvelles situations qui se présentent de plus en plus à nous et nous en avons discuté." 

La présence des forces étrangères

La discussion se tient dans les rues. Des voix s’élèvent dans les pays du Sahel pour exiger le départ des forces extérieures notamment l’armée française. Des manifestations que n’approuvent pas Thomas Schiller, directeur du programme Sahel de la Fondation-Konrad Adenauer.

"Si ces voix sont de plus en plus nombreuses, il faudrait qu’elles voient qu’à la fois des soldats de la MINUSMA, à la fois des forces françaises, ou autres ont déjà consentis eux-mêmes beaucoup de pertes. Ce sont des soldats tombés pour la même cause que des soldats sahéliens", précise Thomas Schiller.

L'efficacité du G5 Sahel remise en cause

Le G5 Sahel est perçu par une frange importante des populations des zones concernées comme une entité aux résultats peu visibles sur le terrain. "Ce que la population veut c’est qu’on puisse dire que les différentes forces de défense sur le terrain se sont coalisées et voilà les résultats qu’elles ont pu faire", explique Norbert Kohoun.  

Mais il précise que "ces différentes forces sont sous mandat des nations unies. Elles doivent suivre certaines règles d’intervention."

Une communication plus adaptée au contexte pourrait atténuer les critiques acerbes proférées contre le G5 Sahel. C’est l’avis du coordonnateur point focal G5 sahel Niger, Mamane Saidou.

"Quand vous prenez la MINUSMA, par exemple, elle n’intervient qu’au niveau du Mali. Il y a des parties qui sont circonscrites dans le cadre de l’intervention de ses forces étrangères. Donc il faut pouvoir expliquer cela à la population."

Au-delà des aspects sécuritaires, le G5 sahel a d’énormes défis à relever.