Nouvelle médiation à Madagascar
19 avril 2013Près de 600 personnes issues de 180 entités (partis politiques, représentants religieux, militaires, membres de la société civile) se sont réunies dans la capitale, Antananarivo. Parmi elles, le président de la transition Andry Rajoelina, mais aussi les deux anciens chefs d'Etat Albert Zafy et Didier Ratisraka.
Une scène inédite
Didier Rastiraka de retour définitivement à Madagascar, donnant une longue accolade à Albert Zafy, l’ancien chef d’Etat qui lui avait succédé en 1991, puis à Andry Rajoelina, l’actuel président de la transition, la scène est inédite. Jamais les trois hommes, ne s’étaient jusque à présent retrouvés ensemble sur le sol malgache depuis le début de la crise politique en 2009. En fait, seul manquait Marc Ravalomanana, l’ancien président toujours en exil en Afrique du sud. Mais son camp est bien représenté au sein de ce dialogue malgacho-malgache placé sous l’égide des quatre chefs de l’église chrétienne. Un grand rassemblement pour trouver les moyens de mettre en place, enfin, une réconciliation nationale qui évitera la répétition des crises politiques que traverse la Grande Ile depuis 40 ans environ.
Trois scénarios envisageables
Si aucun consensus n’est trouvé entre les différentes parties prenantes, le document devrait avoir une portée limitée. Deuxième option : un accord sur différents points pour parvenir à une réconciliation. Charge ensuite au président élu de les mettre en œuvre. Enfin, le scénario d’une nouvelle transition semble recueillir de plus en plus d’adeptes. Elle impliquerait au moins le report de l’élection présidentielle, dont le premier tour est prévu le 24 juillet, le temps de concrétiser les résolutions adoptées par la médiation intermalgache.