Négociations cruciales sur le nucléaire iranien
22 mai 2012Les discussions doivent réunir l'Iran et le groupe "5+1", c'est-à-dire les membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU - États-Unis, Russie, Chine, France, et Royaume-Uni - plus l'Allemagne.
Un accord pour discuter de toutes les questions qui fâchent aurait été trouvé entre la République islamique et l'Agence internationale de l'énergie atomique, l'AIEA. Selon son directeur, Yukiya Amano, de retour d'une visite à Téhéran : « Cette décision qui vise à lever les incertitudes sur la nature du programme nucléaire iranien est un développement important. »
Jusqu'à présent, en effet, la communauté internationale accuse l'Iran de violation du Traité de non-prolifération nucléaire (TNP), dont Téhéran est signataire, et la soupçonne d'œuvrer en secret pour la fabrication de l'arme atomique, notamment en enrichissant de l'uranium à la hauteur de 20%. S'approchant ainsi du seuil nécessaire pour fabriquer des armes nucléaires.
Ces soupçons autour des intentions de l'Iran empoisonnent ses rapports, déjà difficiles, avec Israël. Il faut dire que le président Mahmoud Ahmadinejad a menacé à plusieurs reprises de détruire l'État hébreu. De son côté, l'Iran compte sur cette réunion pour arracher des concessions sur l'allégement des sanctions économiques dont elle fait l'objet et qui ont commencé à se faire sérieusement ressentir dans le pays.
Cependant, il est à prévoir que l'optimisme de l'AIEA ne sera partagé par les autres pays présents à Bagdad que si Téhéran donne réellement des gages de bonne volonté.
Auteur : Yéro Ndiaye
Édition : Sébastien Martineau