« Il était une fois un roi… » voilà comment commencent la plupart des contes de fées que l’on raconte en Europe aux enfants depuis des siècles. Dans la réalité, un roi, ça peut être l’incarnation de différentes histoires, et détenir plus ou moins de pouvoir réel. Au Maroc, depuis 18 ans, Mohammed VI est la plus haute instance politique du pays… à la fois chef d’Etat puissant et chef spirituel.
Mais depuis plusieurs mois, Mohammed VI doit faire face à un mouvement de contestation sociale dans le nord du pays, dans le Rif.
Ce mouvement a débuté suite à la mort du poissonnier Mohcine al-Fikri qui a mis le feu aux poudres fin 2016, nous en avons déjà parlé. Depuis huit mois, les villes d’al-Hoceïma et Imzouren sont le théâtre d‘affrontements violents entre population excédée par les inégalités persistantes et les forces de l’ordre. Les meneurs du mouvement ont été arrêtés et les manifestations pour réclamer leur libération ont souvent dégénéré en affrontements violents avec une police qui intervenait de façon pour le moins musclée afin d’empêcher tout nouveau rassemblement. La journée la plus violente était celle qui marquait la fin du ramadan, le 26 juin.
Parmi les leaders de la contestation en prison, le plus connu est Nasser Zefzafi, qui a commis l’erreur d’interrompre le prêche d’un imam dont il estimait qu’il ne soutenait pas assez les manifestants, en lui posant la question : « est-ce que les mosquées sont du côté de dieu ou du pouvoir ? »
Dans ce magazine, notamment, une interview avec Largou Boubker, le président de l’Organisation marocaine des droits de l’Homme (OMDH).