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Mandat de l'ONU sur la Centrafrique

Carole Assignon5 décembre 2013

Le conseil de sécurité de l'ONU a donné son feu vert jeudi pour la mise en œuvre du projet de résolution de la crise centrafricaine proposé par la France. La résolution donne mandat à la Misca de se déployer.

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Le déploiement de la Misca est prévu sur 12mois avec une mission précise
Le déploiement de la Misca est prévu sur 12mois avec une mission préciseImage : Sia kambou/AFP/Getty Images

Protéger les civils, rétablir l'ordre et la sécurité : le rôle des forces africaines et françaises sera d'aider à la stabilisation de la Centrafrique. Dans un contexte d'insécurité qui perdure, les choses devraient aller vite avec cette adoption du projet de résolution. C'est en tout cas le souhait des autorités de transition. Nicaise Samedi-Karnou est conseiller national de transition :

« Les attentes actuelles c'est qu'il y ait une plus grande implication sur toute l'étendue du territoire, pas seulement a Bangui. L'ensemble du territoire est contrôlé par les ex éléments de la Seleka. Aujourd'hui, si nous ne faisons pas un bon processus, c'est-à-dire de les impliquer en terme de formation, je pense qu'on n'aura pas réglé le problème. La deuxième préoccupation, c'est protéger la population civile. Les militaires ne patrouillent que sur les grandes voies, mais les exactions se déroulent dans les quartiers. Donc il faut une plus grande implication de l'armée française et de la Misca dans le processus de désarmement. »

Le Conseil de sécurité des Nations unies a adopté à l'unanimité la résolution sur la Centrafrique
Le Conseil de sécurité des Nations unies a adopté à l'unanimité la résolution sur la CentrafriqueImage : Reuters

La Misca, la mission internationale de soutien à la Centrafrique, qui doit compter à terme 3.600 hommes, n'en rassemble pour l'instant que 2.500. Des troupes mal équipées et entraînées qui devront bénéficier d'un appui des soldats français dont les contingents se renforcent. Déjà plus de 600 hommes sont sur place. Leur mission : sécuriser l'aéroport de Bangui et les principaux axes de transit des convois humanitaires. Pour le politologue Jean Kenfack, enseignant à l'institut des relations internationales du Cameroun, il faut toutefois aller bien au-delà d'une intervention militaire pour ramener l'ordre en Centrafrique :

« La République Centrafricaine est un Etat en Faillite. Il faut d'abord rétablir les structures de l'Etat pour penser à la résolution définitive de la crise. A partir du moment où l'Etat néxiste plus comment es-ce que aujourd'hui avec un certain nombre de force on va créer le relais entre les forces internationales et les populations locales ? Peut être qu'a travers ces forces on va associer les forces politiques internes. Mais tant que les populations ne sont pas au centre de l'action internationale qui sera menée, on peut être extrêmement réservé qu'en à l'issue de cette intervention internationale. »

Beaucoup s'inquiètent pour le sort de la population civile
Beaucoup s'inquiètent pour le sort de la population civileImage : Pacome Pabandji/AFP/Getty Images

La résolution est placée sous le chapitre 7 de la Charte de l'ONU qui prévoit le recours à la force si nécessaire. Par ailleurs la transformation de la Misca en une opération de maintien de la paix de l'ONU est également envisagée à long terme.

Ecoutez ci-dessous le témoignage de Joseph Bidoumi, président de la Ligue centrafricaine des droits de l’homme. Il fait le récit de la journée de jeudi à Bangui et fait part de ses inquiétudes.

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