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Des Maliens appellent à la tenue de la présidentielle

Georges Ibrahim Tounkara
5 avril 2024

Des partis politiques et ONG réclament l'organisation "dans les meilleurs délais" d'une élection présidentielle et la fin de la transition.

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Assimi Goïta le chef de l'Etat malien
La pression se fait de plus en plus forte sur Assimi Goïta Image : Präsidentschaft der Republik Mali

La transition a pris fin officiellement, le 26 mars 2024, mais la junte arrivée au pouvoir en août 2020 ne dit rien de ses intentions.

Au Mali, plus de 80 partis politiques et organisations de la société civile réclament l'organisation "dans les meilleurs délais" d'une élection présidentielle et la fin de la transition.

Pour ces partis et ONG, la transition a officiellement pris fin le 26 mars dernier et il est temps de fixer une date pour la présidentielle. Le scrutin présidentiel avait été fixé au mois de février dernier mais reporté sine die.

Un premier groupe formé d’associations et de partis politiques, "demande aux autorités en place, au regard du vide juridique et institutionnel, de créer les conditions d’une concertation rapide et inclusive, pour la mise en place d’une architecture institutionnelle, à l’effet d’organiser, dans les meilleurs délais, l’élection présidentielle" selon les termes d’un communiqué publié le dimanche 31 mars.

"Les problèmes sont beaucoup plus techniques que politiques", Yacouba Dogoni (Sociologue)

Le Réseau des défenseurs des droits humains (RDDH), qui regroupe une cinquantaine d’organisations locales, a lui aussi lancé, le même appel aux militaires estimant que, "Le pays traverse des difficultés énormes et la transition n’a pas vocation à régler tous les problèmes du pays."

Yacouba Dogoni  est sociologue malien. Joint par la DW, Il estime que, "la classe politique ne comprend pas pourquoi aujourd'hui on ne peut pas organiser des élections alors qu'il y a quelques mois, on a organisé un scrutin référendaire dans une situation un peu délicate."

Suivez son analyse en cliquant sur l'image.

L'influent imam Mahmoud Dicko  le 28 novembre 2021 à Bamako
L'imam Mahmoud Dicko ne cache plus son opposition à la junte au pouvoir à BamakoImage : Florent Vergnes/AFP/Getty Images

La junte dirigée par le colonel Assimi Goïta avait annoncé en juin 2022, que les militaires céderaient le pouvoir aux civils à l’issue d’une  transition s’achevant le 26 mars 2024, après une présidentielle prévue pour février de la même année.

Les militaires ont depuis annoncé le report de la présidentielle à une date toujours inconnue. 

Georges Ibrahim Tounkara Journaliste au programme francophone de la Deutsche Welle