Lutter contre le racisme ordinaire
21 novembre 2011Die
tageszeitung publie en Une un appel citoyen à combattre les néonazis. "Agir au lieu de détourner les yeux" : deux à trois agressions racistes ont lieu chaque jour en Allemagne. On ne peut pas déléguer à l'Etat la responsabilité d'une société solidaire. Tout le monde peut intervenir s'il est témoin d'une agression physique ou verbale à caractère raciste. Il faut aussi appeler les choses par leur nom, poursuit le journal. Il n'est pas acceptable de parler de "xénophobie" - peur de l'étranger - pour qualifier ces actes racistes. Les victimes des tueurs néonazis n'étaient pas "turcs" ou "grecs". Ils faisaient partie intégrante de la société. La taz souhaite une société où tout le monde a les mêmes droits, indépendamment de son origine, son statut et ses "particularités".A propos de l'arrestation de Seif al-Islam en Libye, Die Welt estime que le plus important est que le fils de Mouammar Kadhafi soit vivant. Il y a de nombreuses possibilités de juger Seif al-Islam. Le traduire devant une cour libyenne serait la pire des solutions car il y serait condamné à mort. Le journal préconise son extradition vers La Haye ou la mise en place d'un tribunal international spécial pour la Libye à Tripoli. Le destin de Seif al-Islam, conclut Die Welt, n'est rien de moins qu'une épreuve du feu pour les nouvelles autorités libyennes.
Il n'y a guère que Luis Moreno-Ocampo, le procureur de la Cour pénale internationale, qui ait un intérêt réel à réclamer l'extradition de Seif al-Islam, commente la Süddeutsche Zeitung. Le fils de l'ex-dirigeant libyen connaît bien les habitudes occidentales. Il n'hésiterait pas à déballer son sac devant un tribunal. Sa prestation ne serait pas seulement gênante pour les nouveaux responsables qui, dans le passé, ont travaillé pour son père. Les gouvernements européens, qui ont jadis courtisé Mouammar Kadhafi de façon éhontée, auraient eux aussi à craindre des révélations.
La Frankfurter Allgemeine Zeitung fait un parallèle avec un autre dirigeant du monde arabe : Bachar al-Assad. Le président syrien a dit dans un journal qu'il se battrait jusqu'à la victoire et, au besoin, jusqu'à la mort. Bachar al-Assad connaîtra-t-il le même destin que Mouammar Kadhafi, s'interroge le quotidien ? La Libye et la Syrie, mais aussi l'Egypte, où la révolte gronde à nouveau, témoignent de la dynamique du printemps arabe. Les forces du changement n'ont pas dit leur dernier mot, conclut la FAZ.
Auteur : Anne Le Touzé
Edition : Marie-Ange Pioerron