L'UNITA reconnaît sa défaite
9 septembre 2008Cette réaction de l'opposition angolaise sort un peu de l'ordinaire. Les lendemains des élections en Afrique sont souvent caractérisés par des contestations et parfois par des violences. L'Unita avait d'abord tenté de contester ces résultats en s'appuyant sur les problèmes logistiques rencontrés vendredi dans la capitale Luanda, où de nombreux bureaux de vote n'avaient pas ouvert à l'heure, faute de bulletins de vote et de listes d'émargement des électeurs.
Depuis dimanche néanmoins, l'Unita l'ancienne rébellion angolaise devenue principale force d'opposition, avait écarté toute autre option que la voie légale pour contester le déroulement de ces législatives. La direction du parti avait d'ailleurs adressé une requête à la commission électorale nationale qui a rejeté sa plainte lundi. Mais, sans même attendre les résultats définitifs, il a reconnu l'écrasante victoire du MPLA, le parti au pouvoir. La position de l'Unita lundi était également devenue plus difficile compte-tenu des rapports positifs rendus par les différents observateurs internationaux sur le déroulement du scrutin.La mission des observateurs européens a conclu que l'Angola avait "fait un pas positif vers la démocratie" malgré des faiblesses dans l'organisation, des problèmes de procédures et une faible place accordée à l'opposition dans les médias.
Ces élections étaient les premières organisées depuis la fin de la guerre civile en Angola. Le MPLA, qui disposait à l'Assemblée nationale de 129 sièges sur 220 avant le scrutin, semble avoir atteint son objectif: décrocher une majorité des deux tiers qui pourrait lui permettre de réviser la constitution. L'opposition, en reconnaissant sa défaite a toutefois évoqué son accès limité aux média, accusant le MPLA d'avoir utilisé les moyens de l'Etat.