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L'UA se penche sur les élections contestées en RDC

17 janvier 2019

Les dirigeants du continent africain s'entretiennent des accusations de fraudes électorales en République démocratique du Congo.

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Äthiopien AU-Gipfel in Addis Adeba
Image : Getty Images/AFP/M. Bhuiyan

Dioncounda Traore : "L'Afrique a ses yeux braqués vers vous, faites en sorte que nous ne soyons pas"

L'Union africaine a peur et cela était perceptible dès le lendemain des élections du 30 décembre.

L'UA avait déployé 80 observateurs dans une mission conduite par Dioncounda Traoré. Et si trois jours après le vote, l'ancien président de la transition malienne a rapidement organisé une séance de travail avec les principaux camps en compétition, c'était  parce que la période d'attente des résultats donnait lieu à une guerre de chiffres ayant conduit le gouvernement de Kinshasa à couper internet. 

"L'Afrique a ses yeux braqués vers vous, faites en sorte que nous ne soyons pas déçus", avait notamment déclaré Dioncounda Traoré.

A cette réunion, il y avait les deux principaux candidats de l'opposition, Félix Tshisekedi et Martin Fayulu, ainsi qu'un représentant du candidat du pouvoir Emmanuel Ramazani Shadary, et le président de la Commission électorale nationale indépendante (Céni), Corneille Nangaa. La SADC était également représentée.

Kongo, Kinshasa: Wahlen im Kongo
Les supporters de Martin Fayulu protestent depuis l'annonce des résultats provisoires par la CeniImage : Getty Images/AFP/T. Karumba

La SADC très impliquée

La SADC, la Communauté de développement de l'Afrique australe dont la présence des principaux leaders à Addis Abeba aujourd'hui est sans doute déterminante. Conformément à ses règles, l'Union africaine laisse l'organisation sous-régionale prendre les devants sur la scène congolaise. 

Ainsi, la SADC a créé la surprise le week-end dernier quand le président de son organe Paix et sécurité, Edgar Lungu, le Chef de l'Etat zambien, a déclaré qu'un recomptage des voix permettrait de rassurer à la fois les vainqueurs et les perdants. 

Mais son rétropédalage n'a également pas manqué de surprendre, quand Edgar Lungu a ensuite fait dire à son ministre des Affaires étrangères qu'un tel recomptage relevait de la souveraineté de la RDC. 

Un dossier sensible donc à Addis Abeba et l'Union africaine essaiera de se régler au rythme de la SADC. 

Mais la surprise pourrait venir de Paul Kagame. À un mois de la fin de son mandat à la tête de l'Union, le président rwandais, connu pour sa rigueur, va tenter de marquer le terrain. Sachant que les relations entre Kigali et Kinshasa ne sont pas au beau fixe. 

Photo de Fréjus Quenum à côté d'une carte du monde
Fréjus Quenum Journaliste, présentateur et reporter au programme francophone de la Deutsche Welle@frejusquenum