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L'Union africaine condamne unanimement les coups d'Etat

7 février 2022

Les coups d'Etat qui ont secoué le continent ces derniers mois étaient l'un des sujets incontournables de l'agenda du 35ème sommet de l'UA à Addis Abeba.

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Le président congolais, Félix Tshisekedi, à la tribune de l'Union Africaine
Le président congolais, Félix Tshisekedi, à la tribune de l'Union AfricaineImage : Giscard Kusema

Bankole Adeoye, commissaire de l'Union Africaine aux affaires politiques, à la paix et à la sécurité a réaffirmé la politique de non tolérance de l'Union Africaine face à ces changements inconstitutionnels de gouvernement

"À aucun moment dans l’histoire de l’Union Africaine, nous avons eu quatre pays suspendus en un an calendaire, le Mali, la Guinée, le Soudan et dernièrement le Burkina Faso. Le Sahel ne doit pas être transformé en un foyer d'inconstitutionnalisme. Je veux vous assurer que nous ferons de notre mieux dans notre département pour assurer que nos leaders continuent à parler d’une voix contre ce fléau."

Certains chefs d'Etat ont souligné l'importance des outils de prévention de ces coups d'Etat, des crises politiques qui représentent aussi un frein au développement économique.

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Appel à durcir les sanctions

Le président sénégalais Macky Sall assure la présidence de l'UA pendant un an
Le président sénégalais Macky Sall assure la présidence de l'UA pendant un anImage : Tony Karumba/Getty Images/AFP

Le chef d'Etat sénégalais Macky Sall, qui a pris pour une année, la présidence tournante de l'Union africaine, a par ailleurs appelé à un durcissement des mécanismes de sanctions.

"Il appartient à mon sens à l'Union africaine aujourd'hui de travailler sur des textes encore plus durs sur les interruptions inconstitutionnelles de pouvoir, pour que les auteurs de ces actes puissent être non seulement sanctionnés, mais que les pays qu'ils dirigent puissent être immédiatement sanctionnés, à tous les plans. Embargo sur les frontières, embargo sur l'espace aérien, embargo commercial."

... et à un effort de suivi 

Le compte-rendu de notre correspondante à Addis

Mais pour certains observateurs, ces déclarations devront être suivies d'actions concrètes.

"Nous avons tous beaucoup d’attentes face à ce sommet mais au final, les décisions seules ne régleront pas les problèmes", estime ainsi Andy Asamoah, chercheur à l'institut des études de sécurité. "Il faut un processus fort de suivi pour s’assurer que les décisions sont mises en place. Par le passé, des décisions ont été prises et nous avons vu peu d’implémentation."

Un sommet extraordinaire sur les changements inconstitutionnels de gouvernement pourrait se tenir d'ici quelques mois.

Dans plusieurs pays, la situation continue à se dégrader, notamment au Mali, où les autorités ont publié samedi un projet de loi qui devrait renforcer les pouvoirs de la junte militaire.  

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