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L'UE donne son feu vert au vaccin d'Astra Zeneca

29 janvier 2021

Après Pfizer-BioNTech et Moderna, le vaccin du groupe anglo-suédois devient le troisième à être autorisé par l'Union européenne.

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Au Royaume-Uni, le vaccin d'AstraZeneca était déjà autorisé avant le feu vert de l'UE
Au Royaume-Uni, le vaccin d'AstraZeneca était déjà autorisé avant le feu vert de l'UEImage : Jason Cairnduff/REUTERS

L'Agence européenne du médicament (AME) a donné ce vendredi son feu vert pour la commercialisation du vaccin du laboratoire anglo-suédois au sein de l'Union européenne. Il est autorisé pour les personnes âgées de 18 ans et plus.

Par ailleurs, l'AME a assuré que le vaccin d'Astra Zeneca ne présentait pas de risques pour les personnes âgées, une question qui inquiétait particulièrement les spécialistes en Allemagne.

Voilà qui va augmenter la pression sur l'Union européenne et le laboratoire, qui a déjà prévenu qu'il allait prendre du retard dans les livraisons.

Bruxelles accuse en face le groupe pharmaceutique de ne pas honorer son contrat passé avec Bruxelles. Un contentieux d'autant plus brûlant que la lenteur des campagnes de vaccinationsest critiquée dans plusieurs pays européens. 

Contrat de la discorde

Le contrat de la discorde a été signé l'été dernier. Pour sécuriser l'approvisionnement européen au plus vite, Bruxelles s'était engagé à acheter 400 millions de doses au laboratoire, aussitôt l'efficacité du vaccin, à l'époque encore en cours de développement, validé.

C'est donc chose faite avec cette décision de l'Agence européenne du médicament.

Mais entre-temps, il y a donc eu l'annonce mi-janvier du laboratoire de ne pas pouvoir livrer les quantités de doses espérées pour le premier trimestre, à peine un quart de la quantité prévue.

A (re)lire également : Covid-19 : la liste des traitements approuvés ou controversés

La raison invoquée sont des difficultés de production dans l'une de ses usines en Belgique. Une usine que la Commission européenne est allée inspecter mercredi.

Preuve s'il en fallait que la confiance entre les deux parties est tout sauf au rendez-vous.

Ce vendredi, Ursula von der Leyen, la présidente de la Commission européenne, a demandé "une explication plausible" à Astra Zeneca.

Interprétation

D'autant plus que pour le moment le laboratoire n'accuse pas de retards dans ses livraisons au Royaume-Uni, où le vaccin est déjà autorisé et produit par une usine britannique.

Sur ce point, le PDG d'Astra Zeneca a déclaré que sur la base d'un contrat antérieur à celui de l'Union européenne, le laboratoire se doit de réserver la production de son usine britannique au Royaume-Uni.

Voilà un argument que contredit la Commission européenne, qui estime que toutes les usines doivent participer à l'effort d'Astra Zeneca pour honorer le contrat conclu avec Bruxelles.

Ce contrat fait une quarantaine de pages et vient même d'être publié et mis en ligne par la Commission. Il prévoit que le groupe fera de son mieux pour augmenter ses capacités de production. Reste que l'interprétation de cette expression varie entre les deux parties.

En attendant, à Bruxelles, certains responsables murmurent que si AstranZeneca favorise les Britanniques, c'est simplement parce que le Royaume-Uni paierait ses doses de vaccin plus cher.

Un argument que la Commission n'a cependant pas encore repris officiellement.

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Marco Wolter Journaliste au programme francophone de la Deutsche Welledw_francais