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L'Irak en danger

Aude Gensbittel13 juin 2014

La plupart des grands quotidiens allemands se penchent ce vendredi sur la situation en Irak, où les djihadistes de « l'Etat islamique en Irak et au Levant » continuent leur progression vers la capitale Bagdad.

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Un véhicule de l'armée irakienne a été brûlé lors de combats avec l'EIIL à Mossoul
Un véhicule de l'armée irakienne a été brûlé lors de combats avec l'EIIL à MossoulImage : SAFIN HAMED/AFP/Getty Images

Pour la Frankfurter Allgemeine Zeitung, les récents développements en Irak sont dus en grande partie aux échecs du Premier ministre chiite Nouri al Maliki, en fonction depuis 2006. Les perdants du « système Maliki » se joignent aujourd'hui aux djihadistes, notamment les milices sunnites qui avaient combattu aux côtés des Américains contre Al-Qaïda en Irak, mais qui n'ont jamais été intégrées à l'armée. L'avancée de « l'Etat islamique » ne menace pas uniquement l'Irak, mais tout le Proche-Orient, car il verse de l'huile sur le feu dans le conflit grandissant entre sunnites et chiites. Depuis le départ des troupes américaines, l'Irak sombre inexorablement dans le chaos. Pour l'Afghanistan, le prochain pays dont les Etats-Unis se retirent, cela n'augure rien de bon.

Des enfants tentent de fuir les combats à Mossoul en rejoignant un camp de réfugiés
Des enfants tentent de fuir les combats à Mossoul en rejoignant un camp de réfugiésImage : Reuters

Die tageszeitung se demande quelle était la plus grosse erreur : l'intervention des Américains en Irak en 2003 ou leur retrait en 2011 alors qu'il n'y avait toujours pas d'Etat fonctionnel ? La question est superflue, ce qui compte vraiment aujourd'hui, c'est le sort des centaines de milliers de personnes qui ont pris la fuite face aux milices de l'EIIL, une organisation terroriste tellement brutale que même Al-Qaïda ne veut pas coopérer avec elle. La communauté internationale doit réagir et elle doit envisager de nouveaux partenariats. Même si cela leur semble difficile, les Etats-Unis doivent par exemple intensifier leur dialogue avec l'Iran.

Un compromis autour des OGM

La Süddeutsche Zeitung revient de son côté sur le compromis européen sur les OGM : à l'avenir, chaque pays membre de l'Union pourra décider s'il autorise ou non sur son sol la culture d'organismes génétiquement modifiés. Les adversaires des OGM trouvent que la décision ne va pas assez loin, écrit le journal, leurs partisans trouvent qu'elle va trop loin. C'est un signe qu'il s'agit d'un compromis, et d'un bon compromis. Les fermiers espagnols, qui comptent parmi les rares partisans du génie génétique, ne seront ainsi pas entravés par Bruxelles. Et l'Allemagne, qui grâce à ses terres fertiles n'a pas besoin de cette technologie, pourra sans doute continuer à faire des cultures sans OGM.