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L'intégration en Allemagne au cœur de l'affaire Özil

Rémy Mallet
24 juillet 2018

La retraite de l’international allemand d’origine turque, Mesut Özil, sur fond d’accusations de racisme, continue de susciter une avalanche de commentaires de la part des éditorialistes allemands.

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FIFA WM 2018 - Mesut Özil
Suedkorea - Deutschland 2:0.
Image : picture-alliance/SvenSimon/F. Hoermann

"Quand on gagne, je suis Allemand et quand on perd je suis un immigré". Cette phrase de Mesut Özil a été un véritable coup de massue sur la tête des responsables du football allemand, mais aussi des politiques. 

Pour la Rhein-Zeitung, cette déclaration doit faire réfléchir, car le joueur de 29 ans met le doigt dans la plaie. "Cela indique également où l’Allemagne en est en termes d’intégration", renchérit le journal de Coblence. 

La sortie du joueur d’Arsenal porte effectivement un coup dur aux efforts d’intégration des populations étrangères en Allemagne, juge die tageszeitung.

"Car désormais, tout chauffeur de taxi, tout enfant et même le monde entier, sait qu'être un footballeur de classe mondiale ne garantit pas d’être accepté en tant qu’Allemand", écrit le journal de Berlin.

Et de conclure : "Exiger une certaine attitude d’un joueur alors que le gouvernement conclut des accords sur la migration et le commerce avec la Turquie, c’est un chantage à l’intégration dans sa pure forme."  

La Frankfurter Allgemeine Zeitung a choisi une caricature pour parler de cette affaire sur sa Une du jour. Le dessin montre Horst Seehofer, le ministre de l’Intérieur et de la Patrie, défenseur d’une ligne dure sur les questions migratoires.

S’exprimant vraisemblablement devant un auditoire, il dit avoir mis à la disposition du joueur démissionnaire un terrain de foot dans l’un des nouveaux centres de transit pour son match d’adieu.  

La presse allemande s’intéresse aussi aux relations entre Washington et Téhéran, après les tweets menaçants de Donald Trump à l’endroit de son homologue iranien.


 

Die Welt qualifie le tweet du président américain de "martial". C’est le moins que l’on puisse dire car Donald Trump a adressé un tweet avec des lettres majuscules à Hassan Rohani.

Le quotidien invite aussi les Européens, pour qui il est important de garder les liens avec les Etats-Unis, à ne pas accepter l’irrationalisme des propos du nouveau locataire de la Maison Blanche, ni faire confiance à un président qui ne fait que tweeter. 

La Oberhessissche Presse, de son côté, s’inquiète de la facilité avec laquelle le président américain fait et défait les alliances, au risque de faire basculer l’équilibre des puissances dans le monde.