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L'incertitude demeure quant à la sécurité du scrutin malien

Rodrigue Guézodjè
26 juillet 2018

La campagne électorale pour la présidentielle malienne du dimanche 29 juillet prend fin ce vendredi à minuit, mais sur fond de tensions et d'insécurité, notamment dans la partie septentrionale du pays.

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Mali Gao Straßenszene
Image : DW/K. Gänsler

"C'est possible qu'il y ait des violences" (Bernd Schwenk, Agro Action Allemande)

Alors que les différents candidats qui ont pu atteindre Gao et les autres localités de la région  menaient jusqu'alors leur campagne sans incidents majeurs, ces manifestations sont venues troubler la quiétude des populations. Selon  Al Housséini, le rédacteur en chef de radio Klédou à Tombouctou, une radio partenaire de la DW, il y a d'abord eu mardi un affrontement entre un groupe de jeunes et des militaires chargés de la sécurité.

"D'abord il y avait eu des tirs entre l'armée et ceux qui occupaient ces véhicules. Donc après, des jeunes déchaînés ont décidé vraiment de calciner ces trois véhicules. Dans la matinée qui a suivi ces incidents, des jeunes arabes ont décidé de barricader certaines zones stratégiques de la ville de Tombouctou où ils empechaient les gens de passer. Donc dans la mi-journée, l'armée quand même a pris ses responsabiltés pour calmer la situation", témoigne-t-il. 

Ces incidents, même s'ils sont pour le moment maîtrisés ne rassurent pas quant à la sécurité du scrutin du dimanche. Et dans son communiqué, l'Agro Action Allemande déclare que la lenteur de la mise en oeuvre du processus de paix et les conflits non résolus menacent le développement du pays et mettent en péril les progrès réalisés dans la lutte contre la pauvreté.

"Nous les organisations de devéloppement et les Ong on est un peu inquiet que, peut-être la coopération et le devéloppement ici risquent d'être négligés", souligne Bernd Schwenk, le directeur du bureau de Bamako.

La situation reste préoccupante, et Bernd Schwenk souhaite que le processus électoral puisse aller jusqu'à son terme.

"Nous sommes inquiétés, et nous sommes un peu préparés pour voir, et il est possible qu'il y ait des démonstrations, qu'il y ait des violences; donc ce n'est pas exclu ça s'échauffe. Cela dépend de comment ça va se dérouler, comment ça sera communiqué, ça dépend aussi des résultats. Il y a beaucoup de spéculations, surtout dans une société avec un taux d'alphabétisation très bas; la moindre rumeur et fausse information surtout puisse éclater" a-t-il ajouté. 

Les enjeux de cette élection sont importants pour le Mali, et la clôture en beauté de la campagne électorale ce vendredi serait déjà un pari gagné.

 

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