Liberté et justice...
2 mars 2010Illustrant sa première page avec le portrait de l'écrivain chinois Liao Yiwu, que la Chine a empêché de participer au Festival littéraire de Cologne, la Tageszeitung revient sur l'ex-président des Serbes de Bosnie, Radovan Karadzic, qui, dans sa première déclaration officielle devant ses juges de La Haye, décline toute responsabilité dans la guerre de Bosnie. Selon lui, les Serbes n'auraient fait que se défendre contre des fondamentalistes islamistes qui voulaient prendre possession de la Bosnie après l'éclatement de l'ex-Yougoslavie. Notre cause est juste et sainte, ajoute-t-il.
Le plaidoyer de l'ancien président de la Serbie qui veut transformer en bourreaux les victimes est une insulte à leur mémoire, s'indigne la Süddeutsche Zeitung. Karadzic sait très bien ce qu'il fait en présentant le massacre de Srebrenica et les 44 mois de siège de Sarajevo comme une autodéfense du peuple serbe. En outre, il refuse aux membres des familles des victimes musulmanes tout droit à la justice. Heureusement que les juges de La Haye ne le croieront pas un seul instant. Les preuves sont trop accablantes. Le quotidien de Munich revient aussi sur la protection des données, puisqu'on attend aujourd'hui le jugement de la Cour Constitutionnelle de Karlsruhe sur la mémorisation des données des communications téléphoniques passées depuis des téléphones fixes ou des portables.
Dans ce contexte, die Welt note que 93 pour cent des jeunes Allemands entre 20 et 24 ans sont inscrits dans un réseau social comme Facebook ou Lokalist. La quantité des données personnelles de milliers de citoyens ainsi disponibles permettent à des sociétés comme Google ou d'autres d'établir des profils très précis par croisement de toutes les données personnelles disponibles sur Internet. Ces profils peuvent servir non seulement à des fins commerciales, mais représentent un risque fatal, par exemple lors de la recherche d'un emploi.
Si, comme ses confrères, elle traite de ces sujets, la Frankfurter Allgemeine Zeitung revient aussi en première page sur les efforts déployés par les Américains et les Russes pour réduire leurs arsenaux atomiques. Il est clair que les deux super-puissances ont auparavant examiné dans le moindre détail la quantité de systèmes d'armement encore nécessaires pour maintenir, dans les conditions actuelles, l'équilibre de la terreur nucléaire. Ainsi, les nombreux missiles et bombes déjà désactivés peuvent effectivement être définitivement supprimés.