Les rencontres pré-Copenhague sont des échecs
16 novembre 2009« C'est désormais clair: il n'y aura pas de traité contraignant signé à Copenhague. Cela n'aura pas lieu, à moins d'un miracle, et personne ne prévoit de miracle. »
Pessimisme de la part du Premier ministre néozélandais John Key à l'issue du sommet de l'APEC. Il faut dire que les pays membres du Forum jouent un grand rôle côté climat: ils représentent à eux seuls 60% des émissions mondiales de dioxyde de carbone. Parmi ces pays, on retrouve notamment les Etats-Unis et la Chine. Les présidents des deux pays sont réunis aujourd'hui pour parler climat, mais à Singapour, Barack Obama a jugé irréaliste la conclusion d'un accord international juridiquement contraignant dans les prochains jours. Martin Kaiser, directeur de la délégation Greenpeace aux négociations de l'ONU sur le climat refuse quant à lui de parler d'échec:
« La chancelière Angela Merkel et le président français Nicolas Sarkozy, en tant que représentants de l'Europe, doivent envoyer un signal fort et faire comprendre qu'ils vont se battre, avec de nombreux pays en développement qui sont les plus touchés par les changements climatiques, pour qu'un traité contraignant soit obtenu à Copenhague.»
La chancelière allemande a annoncé aujourd'hui qu'elle se rendrait personnellement au sommet sur le climat. Selon son porte-parole, elle regrette toutefois l'opposition affichée par la Chine, les Etats-Unis et l'Indonésie à un accord global.
De son côté, le Premier ministre danois Lars Loekke Rasmussen faisait preuve d'optimisme il y a encore quelques temps:
« Cette tâche paraît peut-être impressionnante mais elle n'est pas impossible. Nous avons déjà beaucoup avancé. De nombreux pays agissent déjà à l'heure actuelle, et les autres suivront. C'est très encourageant. Nous savons tous que la coopération est la clé du succès. Ensemble nous pouvons obtenir beaucoup plus que la somme de toutes les mesures individuelles. »
A Singapour, en revanche, il a tenu des propos moins rassurants, de même que les Nations Unies et le Danemark qui ont d'ores et déjà proposé une nouvelle échéance pour la signature d'un traité contraignant sur les gaz à effet de serre: mi-2010 lors de discussions à Bonn, voire même à la fin de l'année lors d'un sommet à Mexico.