Les enjeux de Copenhague
1 décembre 2009Au cours des 100 dernières années, la température moyenne à la surface de la terre a augmenté de près d'un degré Celsius, ce qui se traduit par exemple en Allemagne, par une absence de printemps et d'automne. Il n'y a plus que deux saisons, autrement dit, le changement climatique est désormais une réalité. Et les scientifiques sont d'accord: si rien n'est fait, cette augmentation va continuer, et entraîner une élévation du niveau des mers ainsi qu'une multiplication de phénomènes extrêmes, comme les tempêtes ou les sécheresses. L'enjeu principal du sommet de Copenhague est donc de trouver un accord global qui limite le changement climatique à 2 degrés. Mais pour y arriver, de nombreuses conditions doivent être remplies, comme l'explique Yvo de Boer, plus haut responsable du climat aux Nations unies:
« Nous avons besoin d'objectifs de réduction des émissions de la part des pays riches, d'objectifs individuels pour les pays riches, ensuite nous avons besoin de savoir que la Chine, l'Inde, le Brésil, bref les pays émergents les plus importants feront en sorte de limiter l'augmentation de leurs émissions, troisièmement nous avons besoin d'un financement rapide pour aider les pays en développement à s'engager, et enfin, d'une série de mesures qui permettra une action immédiate. »
Concrètement, les pays industrialisés devraient s'engager à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre de 40% d'ici à 2020. C'est le résultat auquel sont parvenus les scientifiques et les ONG après des années de recherches. L'accord que vise Copenhague devrait remplacer le protocole de Kyoto qui prévoit une réduction des émissions de gaz à effet de serre des pays industrialisés d'au moins 5,2% d'ici à 2012 par rapport au niveau de 1990. Le protocole n'a toujours pas été ratifié par les Etats-Unis, qui restent l'un des plus grands pollueurs au monde avec la Chine. Petite lueur d'espoir pour Copenhague: le président américain Barack Obama et le premier ministre chinois Wen Jiabao ont confirmé leur présence au sommet, reste à voir s'ils se montreront conciliants.