Un nouveau départ pour la RCA?
29 janvier 2016
La bonne nouvelle est que ce pays de guerre civile qu’est la République Centrafricaine aura bientôt un nouveau président, se félicite la FAZ, la Frankfurter Allgemeine Zeitung. La Cour Constitutionnelle a confirmé la validité du premier tour de la présidentielle lors du quel aucun des deux candidats favoris- Anicet-Georges Dologuélé et Faustin-Archange Touadéra n’a remporté une majorité absolue.
La mauvaise nouvelle, souligne l’éditorialiste, est l’annulation du premier tour de l‘élection législative qui s‘était déroulée en même temps que la présidentielle. Les juges ont justifié cette annulation par des problèmes de logistiques et par la "conduite scandaleuse"de nombreux candidats.
Les problèmes logistiques sont vite expliqués : dans ce pays toujours marqué par de graves conflits, il n’a pas été possible, malgré l’aide militaire de troupes de l’ONU et de l’armée française de transporter urnes et bulletins de vote dans les régions isolées.
Quant à la conduite scandaleuse, elle consistait entre autre à attaquer physiquement des adversaires politiques, à menacer des villages entiers au cas où ils voteraient pour le " faux candidat ", et à acheter massivement des voix. Bref: un retour à un mode de conduite qui a fait sombrer la République centrafricaine dans l‘état dans lequel elle se trouve aujourd’hui!
Reste la question de savoir qui des deux candidats en lice pour la course à la présidence l’emportera. On a le choix entre deux représentants de l'ancienne "élite" politique: Anicet-Georges Dologuélé avait servi sous l’ancien président Ange-Félix Patassé en tant que Premier ministre, avant que Bozizé ne le renverse. Son rival Faustin-Archange Touadéra de son côté a été Premier ministre sous Bozizé. Dologuélé est considéré comme un manager efficace qui a, dix années durant, dirigé la Banque de Développement pour l’Afrique Centrale. Touadéra , lui est connu avant tout pour avoir créé un cabinet de 29 ministres pour gouverner 5,4 millions de Centrafricains. Tout cela ne ressemble malheureusement guère à un nouveau départ pour le pays, regrette la Frankfurter Allgemeine Zeitung ...
En Afrique du Sud, des bourses d'études aux conditions particulières
Si elles veulent obtenir une bourse pour pouvoir étudier à l’Université, les jeunes filles d'un district de la province du Kwazulu / Natal doivent prouver qu’elles n’ont pas encore perdu leur virginité!
„Qu’une jeune fille ne puisse étudier que si elle n’a pas eu de rapports sexuels avec un homme, c’est l‘étrange idée des responsables du district Uthukela, dans la province du Kwa-Zulu/Natal en Afrique du Sud, écrit le quotidien Berliner Zeitung qui explique que des bourses ont été offertes aux étudiantes pouvant prouver leur virginité.
Dudu Mazibuko, la chef du district Uthukela, explique cette surprenante condition imposée aux candidates par le fait que la région fait partie de celles en Afrique du Sud qui a le taux le plus élevé d'infection par le virus HIV et par le fait que de très nombreuses filles quittent l'école prématurément avant d'avoir passé le bac, parce qu'elles sont tombées enceintes. Une bonne initaitive donc, estime Dudu Mazibuko.
Pourtant cette initiative de la chef de district au Cap de la Bonne Espérance a provoqué un tollé. De nombreuses Sud-Africaines émancipées dénoncent une grave atteinte à la sphère d'intimité des jeunes filles lors des contrôles pour constater l'état de leur hymen.
La Berliner Zeitung rappelle que le taux de viol en Afrique du Sud est le plus élevé au monde: dans ce pays, une fille sur trois est victime d'abus sexuels avant d'avoir atteint l'âge de passer le baccalauréat. A Uthukela donc, les filles victimes de viols sont doublement punies, s'indigne le journal berlinois: car après une défloration forcée, elles doivent enterrer tout espoir d'obtenir une bourse pour pouvoir étudier!"