L'engagement, grand absent à Rio+20
22 juin 2012La conférence des Nations Unies sur le développement durable Rio+20 destinée à dresser le bilan environnemental des vingt dernières années et à proposer d'autres solutions pour l'avenir, s'achève sur un bilan peu glorieux, selon la plupart des représentants de la société civile africaine. Ils dénoncent « l'absence d'engagement » du sommet et surtout l'absence physique des responsables politiques de certaines grandes puissances, notamment... l'Allemagne et les Etats-unis. Nicaise Mouloubi, président du réseau de la société civile pour l'économie verte en Afrique centrale: « C'est un sommet qui part d'office sur un échec puisque nous n'aurons pas là un accord contraignant avec un engagement fort, ni un engagement qui aurait pu permettre de donner la contrepartie de conservation aux pays du Sud, notamment ceux du Bassin du Congo, qui sont en passe de devenir le premier poumon de l'humanité devant l'Amazonie au regard de la conservation de la biodiversité dont cette région regorge.»
La société civile africaine mobilisée
Au delà des conclusions, Joyce Ogho Ogwezi, présidente d'une ONG de développement et communication environnementale au Nigeria, estime avoir appris beaucoup à Rio. «Je ne suis pas particulièrement contente mais j'ai reçu beaucoup d'information sur ce qui peut être fait.» La société civile africaine entend se mobiliser davantage pour des actions concrètes sur le terrain, surtout qu'elle n'a pas été du tout associée par les Etats au processus qui a conduit à Rio+20, explique Aik Borges, membre d'une ONG en charge de l'éducation environnementale au Cap Vert : « Au niveau politique, je n'espère rien, je n'attends rien. Ce que je pense est que c'est le moment pour la société civile de se préparer, de se mobiliser. »