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Le ton monte entre la Grande-Bretagne et l'Iran

12 juillet 2019

Londres accuse des navires iraniens d'avoir tenté d'empêcher le passage d'un pétrolier de l'entreprise BP dans le golfe Persique. Une accusation rejetée par Téhéran. Un incident de plus dans cette région en ébullition.

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Kriegsschiff Royal Navy Type 23 Fregatte HMS Montrose
Image : picture-alliance/EPA/O. Hoslet

Jeremy Hunt : "Evidemment, ce sont des développements très préoccupants"

Les Gardiens de la révolution ont démenti les accusations de Londres selon lesquelles des navires iraniens auraient tenté mercredi soir (10 juillet) d'empêcher le passage d'un pétrolier britannique dans le stratégique détroit d'Ormuz. C'est par là que transite près d'un tiers du pétrole brut mondial acheminé par voie maritime.

 

Iranisches Patrouillenboot vor Öltanker in Straße von Hormus
Image : AFP/A.Kenare

Londres insiste en livrant des détails 

Selon Jeremy Hunt, le ministre britannique des Affaires étrangères, trois navires iraniens armés ont bien tenté d'intercepter le pétrolier britannique et ont été contraints de faire demi-tour grâce à l'intervention de la marine royale. 

Pour Jeremy Hunt, "ce sont des développements très préoccupants. Mais je suis également très fier de la Royal Navy et de son rôle dans la protection des intérêts britanniques. Nous continuons à surveiller la situation très attentivement. Nous étudions régulièrement les mesures de sécurité nécessaires pour protéger nos navires."

En effet, dans la matinée, Londres aurait rehaussé le niveau de sécurité pour tous les bateaux battant pavillon britannique et transitant par le détroit d'Ormuz. 

 

Spannungen in der Straße von Hormus
Image : picture-alliance/AP Photo/F. Abulgasim

Tensions persistantes

Les relations entre la Grande-Bretagne et l'Iran se sont considérablement dégradées ces derniers jours. La semaine dernière (4 juillet), Londres a arraisonné un pétrolier iranien au large du territoire britannique de Gibraltar. Pour la Grande-Bretagne, ce bateau d'une capacité de deux millions de barils à destination de la Syrie violait les sanctions internationales en vigueur. 

L'affaire a suscité la colère de l'Iran qui dénonce un acte de piraterie. Les appels iraniens à relâcher le navire sont restés sans résultat. 

Risque d'escalade

Par ailleurs, des sources concordantes indiquaient ce jeudi après-midi que les autorités de Gibraltar avaient arrêté le capitaine du bateau et un autre officier.

 

Iran | Präsident Hassan Rohani
Image : IRNA

Une situation qui irrite Hassan Rohani. Le président de l'Iran s'est adressé de manière virulente aux autorités britanniques en ces termes : "vous Britanniques, c'est vous qui provoquez l'insécurité et en subirez les conséquences plus tard. Maintenant, vous êtes si désespérés que, lorsqu'un de vos pétroliers veut se déplacer dans la région, vous devez déployer vos frégates pour l'escorter, car vous avez peur."

L'Iran a également étendu ses menaces aux Etats-Unis. L'affaire prend une tournure internationale. 

Le président américain Donald Trump et le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu ont eu un entretien téléphonique. Et il était question, selon la Maison blanche, des activités de l'Iran, qualifiées de "néfastes".
 

Photo de Fréjus Quenum à côté d'une carte du monde
Fréjus Quenum Journaliste, présentateur et reporter au programme francophone de la Deutsche Welle@frejusquenum